Dormir dans le noir pour mieux combattre le cancer du sein
Et si laisser filtrer un rayon de lumière la nuit pouvait avoir bien plus d'effet sur notre organisme que ce que l'on croit, notamment pour les femmes atteintes d'un cancer du sein ?
Le sommeil est essentiel pour notre organisme et tous ses bienfaits sont d'ores-et-déjà connus. Tous, vraiment ?
S'il est bon de se réveiller avec une lumière progressive, laisser filtrer un rayon de lumière lorsque l'on dort pourrait s'avérer plus dangereux qu'on ne le croit. La source de lumière dérangerait le bon fonctionnement de certaines cellules et hormones, ce qui entraînerait un risque en plus de développer un cancer mais aussi... rendrait inefficaces certains médicaments utilisés pour traiter le cancer du sein.
Comment les chercheurs en sont-ils arrivés à cette conclusion ? Les scientifiques ont observé un groupe de souris porteuses du cancer du sein et traitées au tamoxifène. Ils ont dans un premiers temps exposé les rongeurs à un rythme alternant veille et sommeil comprenant 12 heures de lumière et 12 heures d'obscurité complète. Après plusieurs semaines, ils ont conservé le même rythme mais ont laissé filtrer pendant la période de sommeil une faible luminosité correspondant à l'éclairage d'une porte entrouverte.
Résultat : lorsque le noir n'est pas total, les cellules cancéreuses deviennent complètement résistantes au traitement, le rendant inefficace.
Comment expliquer cette réaction ? Selon les chercheurs, la mélatonine, hormone du sommeil, sécrétée la nuit par l'épiphyse (une glande du cerveau) jouerait un rôle majeur dans la régulation de notre rythme chronobiologique.
Des recherches montrent d'ailleurs que la perturbation de sa production, par le travail de nuit par exemple, exposait les femmes à deux fois plus de risques de développer à long terme un cancer du sein.
Attention : d'autres sources de lumière, notamment les téléphones portables et les tablettes mais aussi par les LED et autre diodes électroluminescentes contenues dans les écrans d'ordinateurs ou de télévisions peuvent également entraîner une réduction de la production de l'hormone du sommeil.