Moustiques, tiques... Pourquoi ces petites bêtes sont-elles dangereuses pour l'homme ?
A l'occasion de la Journée Mondiale de la Santé célébrée le 7 avril, l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) nous sensibilise aux maladies transmises par les insectes dites maladies vectorielles.
Le chikungunya, l'encéphalite japonaise, le paludisme ou encore la fièvre jaune contaminent d'années en années de plus en plus de monde et commencent à arriver dans des zones jusqu'à présent épargnées par ces maladies. C'est notamment le cas en France où les premiers cas de dengue ont été rapportés pendant l'été 2010 dans les Alpes-Maritimes et le Var. En cause, le moustique tigre, originaire d'Asie, et implanté depuis quelques années dans les départements français de l'Océan indien. En métropole, ce moustique est apparu en 2004 et est désormais définitivement implanté dans 17 départements. Une situation "préoccupante" pour les autorités de santé, qui ont mis en place dès 2006 un dispositif de surveillance de la dengue et du chikungunya en France.
A travers sa campagne de communication "petits mais dangereux", l'OMS veut sensibiliser les populations et les voyageurs aux parasites comme les tiques, les moustiques ou les phlébotomes qui transmettent des maladies graves et qui tuent un grand nombre de personnes. Les maladies vectorielles, c'est-à-dire transmises par un vecteur comme un moustique, se transmettent de la manière suivante :
Une personne infectée dans une zone où la maladie est présente se fait piquer à son retour par un moustique vecteur, alors qu'elle est encore malade et que le virus est donc toujours présent dans son sang.
Le moustique infecté peut, quelques jours après, piquer d'autres personnes qui seront à leur tour infectées par ce virus, entraînant l'apparition des premiers cas autochtones pouvant être à l'origine d'une épidémie.
Afin d'éviter la transmission de ces pathologies, voire de stopper des épidémies, l'OMS rappelle les bons gestes à avoir :
Se faire vacciner contre la fièvre jaune et l'encéphalite japonaise ;
Poser des moustiquaires sur les fenêtres et au dessus des lits ;
Utiliser des produits répulsifs ;
Porter des vêtements à manches longues et de couleurs claires ;
Eliminer l'eau stagnante dans les endroits où se reproduisent les moustiques comme des pots de fleurs, des gouttières ou des vieux récipients.
Si l'OMS nous alerte aujourd'hui de ces maladies tropicales, c'est pour que des moyens individuelles et collectifs soient mis en place et connus de tous afin d'éviter leurs proliférations et leur émergence dans certains pays. Encore aujourd'hui c'est 1 milliard de personnes qui sont infectées et plus d'1 million qui meurt de ces maladies.
Pour plus d'informations, le site de l'OMSLire aussi