Santé des collégiens : encore trop d'inégalités

Bilan de santé globalement positif pour les collégiens de classe de 3ème. Seul bémol : l'origine sociale des parents continue à être la source d'inégalités, d'après une étude publiée par la DREES.

Santé des collégiens : encore trop d'inégalités
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Caries, surpoids, vaccination... Les indicateurs de santé des adolescents en classe de 3ème sont positifs d'après une étude publiée par la DREES (Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques) et menée en milieu scolaire.
La santé bucco-dentaire des adolescents s'améliore : ils sont 56 % à ne pas avoir de caries en 2009, contre 52 % en 2004. Durant cette même période, la couverture vaccinale contre la rougeole a grimpé de 66 % à 86 %. Quant aux chiffres concernant la surcharge pondérale et l'obésité, ils ont peu évolué depuis 2004, et n'augmentent plus : en 2009, 18 % des élèves de 3ème (près d'un sur cinq) est atteint de surcharge pondérale, et 4 % d'entre eux sont obèses. Un constat plutôt positif dans l'ensemble qui pourrait s'expliquer en partie par les campagnes de prévention de l'obésité menées pendant la même période dans le cadre du PNNS (Programme national nutrition santé). 

Malgré tout, si ces évolutions semblent encourageantes, la persistance des inégalités sociales en matière de santé ne doivent pas être occultées. Chez les enfants d'ouvriers, 22 % sont atteints de surcharge pondérale, contre 12 % seulement chez les enfants de cadres, et la DREES confirme que la pratique régulière d'un sport ou la prise d'un petit-déjeuner copieux concerne davantage les populations les plus favorisées. Dans la première catégorie également, 22 % portent des lunettes ou des lentilles, contre 33 % dans la seconde. La myopie des adolescents dont l'un des parents est ouvrier est aussi diagnostiquée plus tardivement. Ces inégalités de santé selon le milieu social s'observeraient déjà dès les classes de CM2, d'après des résultats publiés par la DREES en septembre 2013.
Des facteurs socio-économiques mais également des facteurs culturels pourraient expliquer une telle disparité. La DREES suggère une prévention ciblée sur les catégories sociales les plus défavorisées et moins sensibilisées par les recommandations nationales de la santé.