86 % des Françaises favorables à l'IVG
L'Institut français d'opinion publique (Ifop) a publié les résultats d'un sondage commandé par l'association Alliance pour les droits de la vie. Plus de 1 000 femmes ont été interrogées selon la méthode habituelle dans une population de 18 ans et plus. La loi Veil, adoptée en 1975, qui dépénalise l'avortement est aujourd'hui considérée comme un acquis pour 86 % des Françaises interrogées. Pour autant, elles sont 83 % à exprimer que le recours à l'IVG n'est pas sans conséquences psychologiques.
Il y a environ 200 000 IVG par an en France, un chiffre qui ne diminue plus malgré les campagnes de prévention et la diffusion des contraceptifs. Ce chiffre signifie aussi que pour quatre naissances en France il y a un avortement. On estime que 40 % des Françaises auront recours à l'IVG à un moment donné de leur vie. 7 % des Françaises sont opposées à l'IVG et 8 % ne souhaitent pas s'exprimer sur le sujet.
La catégorie socioprofessionnelle influence l'avis puisque le sondage montre que si 94 % des cadres supérieures sont favorables à l'IVG, seulement 82 % des mères de famille nombreuses le sont, pour une moyenne nationale à 93 %.
Le recours à l'IVG est le plus souvent envisagé lorsque la situation matérielle ne permet pas une grossesse et une vie future sereines (47 %), arrive ensuite l'avis du compagnon (13 %), l'avis des professionnels de santé (12 %) puis celui de l'entourage (8 %).
Le nombre d'IVG augmente chez les mineures: 54 % des femmes évoquent la précocité des relations sexuelles. Il faut tout de même rappeler qu'il y a plus de femmes de 40 ans qui ont recours à l'IVG que de mineures, même si les conséquences psychologiques d'un avortement ne sont pas les mêmes à 16 ans ou à 40 ans.
Pour en savoir plus sur la contraception, lire notre dossier.
Source : IFOP et Alliance pour les droits de la vie