Une prévention de plus en plus efficace des infections nosocomiales à l'hôpital

Les établissements de santé ont fait de gros efforts dans la lutte contre les maladies nosocomiale, même si des points restent encore à améliorer. Telle est la conclution de la dernière enquête menée par la Direction de l'Hospitalisation de l'Organisation des Soins (DHOS) auprès de plus de 2 800 établissements pour l'année 2006. Ce rapport classe les établissements de santé en fonction des efforts réalisés en matière de prévention et de lutte contre les maladies nosocomiales.
"La France aujourd'hui se situe dans la bonne moyenne de l'Europe", s'est réjouie la ministre de la santé Roselyne Bachelot. Le pourcentage des patients infectés est de 4,97% en France, alors que les résultats européens vont de 4,6% (en Slovénie) à 9,3% (Grèce). Mais, comme elle l'a souligné, "les résultats sont encore perfectibles". L'hygiène des mains avec des solutions hydro-alcooliques, première barrière aux infections nosocomiales, laisse ainsi largement à désirer, alors qu'elle devrait "constituer une règle d'or de la pratique médicale et soignante en milieu hospitalier", selon la ministre.
Pour inciter les soignants à respecter cette règle, une journée nationale "hygiène des mains" sera instaurée le 23 mai, avec distribution d'outils pédagogiques dans les établissements.  
Les maladies nosocomiales sont des infections que l'on contracte lors d'un séjour à l'hôpital. Les plus fréquentes touchent l'appareil urinaire (30%), les voies respiratoires (15%) et l'intervention chirurgicale elle-même (14%). Chaque année, elles touchent plusieurs centaines de milliers de personnes et font 4 000 décès (sources 2001).
Pour en savoir plus :
Dossier : en sécurité à l'hôpital ?