Mettre un préservatif est de moins en moins un réflexe

A l'occasion de la Journée mondiale contre le sida, le gouvernement a annoncé son intention de baisser le prix des préservatifs.

Mettre un préservatif est de moins en moins un réflexe
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L'augmentation de la TVA au 1er janvier ne s'appliquera pas sur les préservatifs. Marisol Touraine a au contraire annoncé dans le Journal du dimanche qu'une baisse de 7 à 5,5 % leur serait appliquée. Soit une baisse de prix de 10 à 20 centimes par boîte de préservatifs. Une mesure qui devrait "à la fois inciter les jeunes et les moins jeunes à mieux se protéger et favoriser la contraception", a estimé la ministre de la Santé. Et qui intervient alors que l'utilisation du préservatif est en perte de vitesse chez les populations les plus concernées par les infections sexuellement transmissibles (IST), à savoir les jeunes, les homosexuels et les migrants d'Afrique sub-saharienne. Selon l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes), "les IST et les progrès thérapeutiques ont éloigné les craintes d'une contamination par le VIH. Résultat, le préservatif ne paraît plus indispensable dans de nombreux esprits". Qui plus est, l'efficacité du préservatif comme moyen de protection n'est plus un acquis chez les jeunes : "si 73 % des 18-30 ans le jugeaient tout à fait efficace pour se protéger du VIH en 1992, ils ne sont plus que 59 % en 2010", souligne l'Institut, qui lance ce lundi une nouvelle campagne de prévention sous le slogan "la meilleure défense, c'est le préservatif"

En France, l'épidémie de sida reste stable avec 150 000 personnes touchées. Mais "l'an dernier, 6 400 nouvelles contaminations ont eu lieu et près de 30 000 personnes ignorent qu'elles sont porteuses du virus", selon la ministre de la Santé.

Sources : AFP, communiqué de presse Inpes (1er décembre 2013)

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