Adriana Karembeu et Michel Cymes, animateurs complices
Ils sont de retour ce soir en prime time sur France 2, avec la diffusion d'un nouveau volet des Pouvoirs extraordinaires du corps humain. Adriana Karembeu et Michel Cymes s’intéressent cette fois-ci aux pouvoirs insoupçonnés de notre alimentation. L'occasion de re-découvrir ce tandem atypique, mais néanmoins complice, dans une interview réalisée à leur retour de Tanzanie, où ils avaient exploré la part animale qui est en nous...
Après le Mont Blanc où ils exploraient leurs capacités physiques et mentales, Adriana Karembeu et Michel Cymes nous embarquent en Tanzanie, dans le berceau de l'humanité, à la recherche de la part animale qui est en nous. Au cœur de la faune sauvage, où ils ont pu approcher au plus près des animaux en liberté, Adriana et Michel s'interrogent et tentent de répondre à ces questions : quelles capacités animales avons-nous perdu au fil des millénaires ? Que nous reste-il aujourd'hui de commun avec l'animal ? Bref, l'homme d'aujourd'hui est-il si différent de l'animal qu'il était hier ? Au gré des rencontres avec des hommes et des femmes étonnants, ces trois jours au cœur de la savane africaine leur ont permis de vivre des moments riches en surprises mais aussi en émotions. C'est avec complicité qu'Adriana et Michel reviennent sur ce voyage pas comme les autres...
Qu'avez-vous appris de l'observation des animaux sauvages, à l'occasion de ce tournage en Tanzanie ?
Adriana Karembeu : beaucoup de choses et surtout qu'on a beaucoup plus de points communs que je ne pouvais l'imaginer ! Notamment, j'étais étonnée de voir qu'on peut comprendre le langage corporel des animaux, rien qu'en les observant. La rencontre avec les éléphants, les voir communiquer entre eux quand ils sont en groupe, décoder leurs messages, c'est hallucinant...
Michel Cymes : on a des points communs, mais aussi de grandes différences. Par exemple la vision nocturne, qui ne sert plus à rien aujourd'hui parce qu'on a de l'éclairage et qui probablement nous servait beaucoup quand on vivait dans des grottes et qu'il fallait aller chasser la nuit. Les animaux, les félins en particulier, ont aujourd'hui gardé cette vision nyctalope pour des raisons de survie.
Et l'attachement entre hommes et animaux ? A l'occasion de votre rencontre avec un Massaï, on découvre combien ils sont attachés à leurs vaches...
Adriana Karembeu : Oui mais leur rapport aux animaux est quand même très différent des nôtres. Les Massaï nous ont expliqué qu'ils connaissent parfaitement leurs bêtes et qu'ils les adorent au point d'en pleurer quand ils en perdent une. C'est au-delà de l'amour, c'est vital pour eux.
Qu'est-ce qui vous a le plus impressionné ?
Michel Cymes : C'est de voir Adriana faire face à sa peur des araignées. (Rires).
Adriana Karembeu : C'est vrai, qu'avant de partir en Tanzanie, j'ai rencontré une femme (Christine) spécialiste des araignées, qui travaille au Muséum d'Histoires Naturelles. Avec beaucoup de patiente et malgré que je sois terrorisée en arrivant, elle a su trouver les bons mots pour me rassurer. Petit à petit, elle m'a parlé des araignées, elle me les a décrites dans les moindres détails, mais toujours avec les bons mots. Par exemple je me souviens qu'elle a comparé les poils de son corps à de la soie. Elle m'a aussi expliqué que l'araignée ne sait pas si vous êtes un animal ou un être humain. Et bref, très vite, j'ai eu un déclic. Je suis entrée dans cette salle dans un esprit négatif, je n'étais pas bien. Une heure après j'ai accepté l'expérience et j'avais envie d'aller plus loin. A la fin, j'ai même joué avec l'araignée !
Et aujourd'hui, êtes-vous complètement guérie de votre phobie des araignées ?
Adriana Karembeu : Oui, je suis guérie, mais je dois dire que si ça a marché, c'est parce que je le voulais au départ. J'ai complètement perdu cette hystérie que j'avais par rapport aux araignées et aux insectes en général d'ailleurs. Qu'il s'agisse de scarabées ou d'araignées, je peux les toucher. Normalement quand je vais dans les pays tropicaux, je cherche les bêtes : dans la douche, dans la chambre, je regarde les moindres recoins. Lorsque je suis partie en Tanzanie pour le tournage de l'émission, je ne m'en suis pas préoccupé une seconde.
Et vous, Michel, où en êtes-vous avec votre peur du vide ?
Michel Cymes : Je ne suis toujours pas à l'aise et je pense que jamais de ma vie je ne serai à l'aise dans le vide. Même si j'ai fait un saut en parachute et que ça s'est très bien passé, je n'aime pas être suspendu dans le vide. Mais à la différence d'Adriana, je n'éprouve pas le besoin de m'en défaire. Pour les araignées, on est "obligé" de se désintoxiquer car il y a toujours un moment où on va en rencontrer. Moi je vis très bien avec. Et comme je n'ai pas envie de devenir funambule...
Justement, cette émission est aussi l'occasion de rencontrer des personnalités étonnantes. Ce funambule qui se jette dans le vide. Mais aussi, la "femme oiseau", capable de voler au-dessus des cimes enneigées. Ce besoin d'adrénaline est-il un autre point commun avec les animaux ?
Michel Cymes : Le vrai stress c'est la décharge d'adrénaline face à un danger. Ça nous donne plus de vigilance par rapport au danger, ça nous permet de courir plus vite, de fuir, etc. C'est un instinct de survie. Quand une gazelle voit un lion arriver en courant, elle décharge de l'adrénaline et c'est ce qui lui permet de courir vite et de s'échapper. Et c'est vrai aussi que dans certains cas, ce stress positif, nous permet d'être plus performants, y compris intellectuellement. Après, il y a le stress toxique, que l'on vit dans nos sociétés modernes et qui lui est délétère.
Dans une séquence du tournage en Tanzanie, on vous voit fuir brusquement face à une horde d'éléphants. Avez-vous eu peur ?
Michel Cymes : Ah oui, lorsque les éléphants ont chargé, on a eu peur, vraiment. On a entendu un barrissement, avant qu'ils ne commencent à foncer vers nous. Le chauffeur nous a dit de courir vers la voiture. Ce qu'on a fait sans trainer !
Adriana Karembeu : Impressionnant... Je me souviens que les éléphants nous regardaient droit dans les yeux ! En fait c'était une intimidation pour nous dire "ça suffit, cassez-vous" !
Lors de la première émission, on avait découvert Ice man, l'homme qui résiste au froid. Cette fois-ci on découvre Régis, qui à force de persévérance, peut s'adapter à la chaleur du désert pendant plusieurs jours. Est-ce que chacun d'entre nous est capable de développer de telles capacités ?
Michel Cymes : Certaines personnes ont des prédispositions pour courir plus vite, supporter la déshydratation, etc. A côté de cela, il y a l'acquis qui fait que l'on peut augmenter ses performances. Mais même s'il est vrai que l'on peut augmenter nos capacités de résistance au froid, à l'eau ou encore à la chaleur, je ne pense pas que l'on puisse tous y arriver car on n'a probablement pas la même prédisposition. Si vous vous entraînez autant qu'un sprinter, vous n'arriverez certainement pas aux mêmes résultats.
Est-ce que vous pensez que l'on devrait davantage écouter l'animal qui est en nous ? Est-ce utile au quotidien ?
Michel Cymes : Oui, en sexualité par exemple ! Quand tout va bien avec un partenaire que l'on connait et avec lequel on n'est plus gêné, on peut se permettre d'aller vers des pulsions qui relèvent de l'animalité.
Adriana Karembeu : Je pense que ça n'a rien à voir ! La sexualité, c'est typiquement humain selon moi. Je pense que ce qui nous rapproche de l'animal, c'est davantage l'instinct, notre 6e sens en quelque sorte. Ce sont plus les phéromones et l'attirance que l'on peut avoir pour quelqu'un qui est parfois inexplicable et qui effectivement est une sorte de sentiment animal. Vous croisez quelqu'un et vous tombez raide dingue alors qu'il ne correspond pas forcément à vos critères.... C'est quelque chose qu'on ne peut pas maîtriser et oui, c'est quelque chose que l'on a gardé des animaux. Alors que la sexualité c'est complètement maîtrisé.
Michel Cymes : Mais non, moi j'improvise ! (rires)
Quel est votre meilleur souvenir sur le tournage ?
Michel Cymes : Mon meilleur souvenir c'est lorsque j'ai fait un galop au milieu des zèbres. J'adore faire du cheval, mais au milieu des zèbres et dans la savane, c'est autre chose. C'était extraordinaire... Et d'une manière générale, l'observation des animaux de façon si proche, si privilégiée, hors zoo, hors parc, ça vous prend forcément aux tripes. On était dans un décor incroyable. Je ne peux pas décrire ce que j'ai ressenti quand on est arrivés au cratère de Ngorongoro, qui n'est autre que le berceau de l'humanité...
Adriana Karembeu : Il n'y a que des meilleurs souvenirs... Je rêvais de ce voyage. Quand on aime les animaux, c'est un voyage idéal pour pouvoir les approcher de près et les observer dans leur environnement naturel... Je me suis sentie dans mon élément. J'adore les fauves, ils sont tellement impressionnants. Ils sont impassibles et à côté, on ne représente rien pour eux. Les éléphants m'ont émue également.
Je ne peux pas choisir de moment mais l'image que je garde en tête, c'est lorsqu'on est dans la voiture et que l'on fait des tours avec Nicolas. Il y a un coucher de soleil, on voit tous les animaux, une lumière incroyable... J'ai essayé d'enregistrer au maximum toutes ces images et de m'en imprégner. Les animaux sont majestueux. Il suffit d'un de leurs regards pour vous marquer à vie.
Et votre pire souvenir ?
Adriana Karembeu : De repartir !
Michel Cymes : Je n'ai pas vraiment de pire souvenir si ce n'est que c'était quand même un tournage fatigant parce qu'on dormait peu et qu'on se levait vers 5 h du matin. Il y a quand même un moment particulièrement désagréable, c'est quand on boit le sang des Massaï. Ce n'est pas un super moment culinaire (rires), mais il fallait le faire et ce n'était pas dangereux.
Adriana Karembeu : Pour moi, l'appréhension était telle que j'ai dû anticiper et prendre sur moi.
Michel Cymes : Mais au final, ça te va bien les dents rouges ! (rires).
Les pouvoirs extraordinaires du corps humain, Les pouvoirs insoupçonnés de notre alimentation.
Diffusion mardi 27 octobre, 20h55, sur France 2.