Pesticides : les Français très exposés

Sujet de nombreuses controverses, les pesticides englobent les substances/produits répandus sur une culture afin de lutter contre des organismes considérés comme nuisibles. Ils permettent ainsi de protéger certains végétaux, de conserver du bois ou encore de lutter contre des ectoparasites vivant à la surface d'êtres vivants (poux, moustiques, puces...). L'Institut de Veille Sanitaire (InVS) publie le second tome du rapport Exposition de la population française aux substances chimiques de l'environnement consacré aux pesticides . Les résultats de cette étude portent sur un échantillon de 400 personnes âgées de 18 à 74 ans, ayant résidé en France en 2006-2007, et ayant été exposées à trois familles de pesticides : les organochlorés (pour la plupart interdits mais persistants dans l'environnement et l'organisme humain), les organophosphorés et les pyréthrinoïdes (tous deux utilisés pour leurs propriétés insecticides). Objectif : évaluer la présence de certaines familles chimiques de pesticides et mesurer leurs concentrations dans le sang et les urines des 400 personnes échantillonnées. Plusieurs sources d'exposition possibles aux diverses substances chimiques ont été prises en compte : la consommation alimentaire, les expositions professionnelles ou extra-professionnelles notamment. Il en résulte que les mesures d'interdiction et de restriction d'usage semblent avoir montré leur efficacité pour les pesticides organochlorés, les concentrations observées étant relativement basses. Cependant, les niveaux français des pesticides organophosphorés et pyréthrinoïdes, largement utilisées dans le traitement des cultures et les applications domestiques, seraient parmi les plus élevés en référence à des pays comparables tels que les Etats-Unis. Le bilan reste donc mitigé. Mais les données permettront, par la répétition dans le temps de tels travaux, d'évaluer l'impact de ces substances chimiques sur une portion représentative de la population française.

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