Un numéro vert pour répondre aux questions sur les implants mammaires PIP

Suite au décès, des suites d'un lymphome, d'une patiente porteuses de prothèses mammaires PIP, l'Afssaps publie une série de questions / réponses et ouvre un numéro vert.

Un numéro vert pour répondre aux questions sur les implants mammaires PIP
© Piotr Marcinski - Fotolia.com

Afin de rassurer les patientes et répondre à leurs interrogations, un numéro vert, le 0800 636 636, est ouvert du lundi au samedi, de 9 h à 19 h. Une série de questions / réponses est également consultable sur le site de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps).

A la question "existe-t-il un lien entre le risque de lymphome et le port d'implants mammaires ?", l'Afssaps s'appuie sur les données fournies par la Food and Drug Administration (FDA), qui a relevé 60 cas de lymphomes non-Hodgkiniens dans le monde chez des femmes porteuses d'implants mammaires, sur les 5 à 10 millions de femmes implantées. La FDA conclut qu'au vu de la fréquence extrêmement faible de ce type de lymphome et des éléments collectés à ce jour sur les implants mammaires, la sécurité de ces produits n'est pas remise en question

Toutefois, l'Afssaps rappelle aux femmes porteuses d'implants PIP de se faire suivre régulièrement par des échographies tous les 6 mois et de contacter leur médecin en cas de rupture ou de suintement d'une prothèse afin de la retirer.

Pour rappel, la société Ply Implant Prothèse (PIP) est actuellement en liquidation judiciaire. En mars 2010, l'Afssaps avait décidé le retrait du marché des prothèses PIP suite à un taux de rupture deux fois plus important comparé aux autres fabricants. Il avait été mis en évidence un pouvoir irritant du gel de silicone contenu dans les prothèses, pouvant conduire à des réactions inflammatoires chez certaines patientes.

Les prothèses mammaires PIP ont été utilisées en France à partir de 2001 et utilisées par des chirurgiens esthétiques ainsi que par des centres de lutte contre le cancer dans le cadre d'une reconstruction mammaire. Aujourd'hui, entre 30 000 et 40 000 femmes sont porteuses de ces prothèses défectueuses.