Carbonarcose : définition, causes de cette somnolence
La carbonarcose désigne un état de somnolence lié à un manque d'oxygène. Définition, causes, symptômes et traitements avec notre expert du sommeil.
Définition : qu'est-ce qu'une carbonarcose ?
La carbonarcose correspond à un état de somnolence qui conduit au coma et engage le pronostic vital. Elle résulte d'une surcharge en dioxyde de carbone dans le sang (hypercapnie) et apparaît chez certains patients atteints d'une affection respiratoire telle qu'une bronchite sévère, une dyspnée sévère ou une broncho-pneumopathie chronique obstructive.
Quelles sont les causes possibles d'une carbonarcose ?
"La carbonarcose est un terme désuet qui correspondait à des somnolences (narcoses) liées à un manque d'oxygène en particulier chez l'insuffisant respiratoire et s'appelait ainsi car cette hypoxie s'associait à une augmentation du gaz carbonique dans le sang (CO2) et à une acidose respiratoire (sang plus acide lié à l'augmentation du CO2)", informe le Dr Marc Rey. Dans certains cas, la carbonarcose est volontairement provoquée pour protéger les alvéoles pulmonaires. On parle dans ce cas d'hypercapnie permissive intentionnelle.
Quels sont les symptômes d'une carbonarcose ?
La carbonarcose se traduit par une mauvaise adaptation de la ventilation aux besoins du corps. Le sujet éprouve :
- D'abord, des difficultés pour respirer
- Puis, une envie soudaine et involontaire de dormir.
Qui est le plus à risque de faire une carbonarcose ?
Les sujets les plus à risque de faire une carbonarcose sont ceux qui sont atteints d'une affection respiratoire telle qu'une bronchite sévère, une dyspnée sévère ou une broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO).
Quel traitement en cas de carbonarcose ?
Le traitement de la carbonarcose repose, en premier lieu, sur l'assistance respiratoire. En parallèle, il est primordial de traiter l'insuffisance respiratoire à l'origine de la carbonarcose. Le traitement de la dyspnée repose quant à lui sur l'oxygénotherapie. En cas de BPCO, des bronchodilatateurs par voie inhalée seront proposés.
Merci au Dr Marc Rey, neurologue spécialiste du sommeil, président de l'Institut National du Sommeil et de la Vigilance (INSV)