Le paracétamol, pas si anodin
Très utilisé en automédication, le paracétamol n’est pourtant pas sans danger sur le long terme. Selon une étude, il augmenterait les risques de maladies cardiovasculaires.
Doliprane ou Efferalgan, on en a toujours en réserve dans notre trousse à pharmacie afin de soigner maux de tête et maux de gorge. Apparemment inoffensif, et d’autant plus qu'il est vendu sans ordonnance, le paracétamol n'est pourtant pas sans danger pour notre santé. Sa toxicité pour le foie et le rein en cas de surdosage est même connue depuis longtemps. Mais une étude britannique révèle qu’à haute dose et sur le long terme, la molécule augmenterait de 20 % les risques cardiovasculaires (infarctus, AVC). Qui plus est, le risque de développer des problèmes gastro-intestinaux et rénaux augmenterait aussi pour une consommation régulière.
Un risque faible mais sous-estimé. Les chercheurs de l'hôpital britannique de Leeds qui ont mené l'étude, publiée par la revue britannique Annals of The Rheumatic Diseases, reconnaissent que les risques évoqués restent faibles. Mais ils estiment que leur étude montre "que le véritable risque du paracétamol est supérieur à ce que pense actuellement la communauté médicale". "Compte tenu de son usage important et du fait qu'il est disponible sans ordonnance, il parait justifié de faire une revue systématique de son efficacité et de sa tolérance dans des pathologies particulières."
De temps en temps, oui, mais attention à la surconsommation. Ce qu’il faut retenir, c’est que si vous avez l’habitude de soulager vos petits maux du quotidien avec du paracétamol, rassurez-vous : vous ne risquez pas d’effets secondaires. En revanche, si vous en avalez tous les jours et à forte dose, pendant plusieurs semaines, il faut être prudent afin de limiter les risques. Parlez-en à votre médecin.