Les anxiolytiques et les hypnotiques sous surveillance
L'Agence française des médicaments (Afssaps) annonce qu'elle souhaite renforcer les mesures visant à favoriser le bon usage des anxiolytiques et des hypnotiques et à limiter leurs risques.
22 benzodiazépines sont actuellement commercialisées en France et indiquées dans le traitement de l'anxiété et des troubles sévères du sommeil, mais aussi pour traiter l'épilepsie ou les contractures musculaires. Dans un rapport publié le 16 janvier, l'Afssaps confirme une stabilisation de la consommation des médicaments contre l'anxiété et contre les insomnies, ce qui confirme la tendance observée ces dernières années en France (la consommation individuelle d'anxiolytiques a diminué en France en moyenne de 1,8 % par an depuis 2002).
Reste que les français restent de grands consommateurs malgré tout : en 2009, des données européennes plaçaient la France au deuxième rang des pays européens consommateurs d'anxiolytiques (après le Portugal) et d'hypnotiques (après la Suède). Actuellement, l'Afssaps indique dans son état des lieux qu'un Français sur cinq consomme au moins une benzodiazépine ou molécule apparentée par an et que 60 % des consommateurs sont des femmes.
A la lumière de ces données, l'Afssaps va renforcer l'encadrement de l'utilisation des benzodiazépines, notamment par des mesures visant à réglementer les conditions de prescription et de délivrance de ces spécialités. Leur consommation expose en effet à un certain nombre de risques bien identifiés comme des troubles de la mémoire et du comportement, mais aussi à un risque d'abus et de dépendance psychique et physique. Par ailleurs, différentes études suggèrent un lien entre benzodiazépines et démence, mais qui reste à confirmer. Aujourd'hui en France, les benzodiazépines sont toujours majoritairement prescrites par des médecins généralistes.
Sources : Afssaps, 16 /01/2012