Ces maladies causées par l'alcool Le système nerveux progressivement détruit par l'alcool
Le système nerveux n'est pas épargné par les soucis lorsque la consommation d'alcool est trop importante. Sur le fait, il perturbe les connexions entre les neurones, c'est d'ailleurs également ce qui provoque les sensations agréables liées à l'ivresse. Si elle n'a lieu que ponctuellement et de façon raisonnable, ces connexions retrouvent toute leur efficacité quelques heures plus tard. Si la personne boit trop et/ou régulièrement, ces connexions, ainsi que les neurones eux-mêmes, se trouvent endommagés, provoquant toutes sortes de symptômes plus ou moins graves.
Vous avez probablement déjà entendu parler du delirium tremens. En fait, il survient non pas pendant l'ingestion d'alcool mais au contraire lors d'un sevrage non maîtrisé. Le malade peut alors être pris de tremblements, d'une agitation fiévreuse et, surtout, d'hallucinations, qui lui font d'autant plus perdre ses moyens. Ce type de crise constitue une urgence vitale : le patient doit être conduit au plus vite à l'hôpital. En l'absence de soins, le taux de décès est estimé à 15 %.
Sans aller jusqu'au delirium, l'alcool peut provoquer des lésions irréversibles du cerveau qui entraîneront, à la longue, une véritable démence. Il est d'ailleurs considéré comme la 3e cause de démence.
La polynévrite peut, elle aussi, être provoquée par une alcoolo-dépendance. Cette fois, c'est la myéline, une gaine située autour des cellules nerveuses, qui transmettent les messages au cerveau, qui se trouve endommagée. Cette maladie commence par provoquer des fourmillements dans les membres. Puis le malade voit ses sensations, au toucher notamment, perturbées. Ensuite ce sont les mouvements qui deviennent aléatoires ou difficiles, puis les muscles s'atrophient. Les réflexes sont faibles.
L'alcoolisme est aussi considéré comme la première cause de survenue d'une épilepsie tardive chez les adultes.
Enfin, même si un bon verre de vin rouge peut aider à sombrer dans les bras de Morphée plus rapidement, la consommation excessive ou régulière d'alcool entraîne un sommeil de très mauvaise qualité. Avec les répercussions diurnes que l'on connaît : fatigue, somnolence, vigilance diminuée...