Rappel d'un médicament phare contre le cholestérol : un vrai risque de surdosage

L'Agence du médicament craint un risque de surdosage involontaire chez le consommateur. 

Rappel d'un médicament phare contre le cholestérol : un vrai risque de surdosage
© towfiqu - 123RF

Un médicament couramment prescrit pour faire baisser le cholestérol fait l'objet d'un rappel dans les pharmacies françaises, annonce l'Agence nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) dans un communiqué. Ce retrait préventif fait suite à une erreur de conditionnement qui pourrait entraîner une confusion entre deux dosages différents et exposer le patient à un surdosage involontaire.

Plus précisément, "un nombre limité" de boîtes censées contenir la version 10 mg/40 mg du traitement ont été étiquetées à tort avec l'emballage de la version 10 mg/80 mg, peut-on lire sur l'avis de rappel de l'ANSM. Le contenu à l'intérieur de la boîte reste conforme au dosage 10/40 mg (comprimés, blister, QR code), mais l'erreur sur l'étui pourrait induire en erreur les patients ou les professionnels de santé. Le lot concerné porte la référence BEG10124B, avec une date de péremption en octobre 2026.

Ce traitement est utilisé chez les patients souffrant d'hypercholestérolémie. Il s'agit de l'association Ezetimibe/Atorvastatine, commercialiséE par le laboratoire Zydus France sous la forme d'une boîte de 90 comprimés pelliculés aux dosages 10 mg/40mg et 10 mg/80 mg (CIP : 34009 302 850 8 4). Plusieurs milliers de patients reçoivent chaque année cette association en France, combinant deux principes actifs : l'ézétimibe (qui réduit l'absorption du cholestérol au niveau intestinal) et l'atorvastatine (qui diminue la production de cholestérol par le foie). Selon les dernières données de l'Observatoire du médicament, environ 1 300 patients seraient traités chaque année avec ces dosages précisément, donc potentiellement concernés par ce rappel. 

Le laboratoire précise qu'aucun incident lié à ce défaut n'a été signalé à ce jour. En attendant, les patients concernés sont invités à vérifier leur boîte et à ne pas modifier leur traitement sans un avis médical. En cas de doute, il est recommandé de contacter son pharmacien ou son médecin. Les professionnels de santé ont reçu l'information via les canaux habituels de pharmacovigilance. Ce rappel, bien que limité, rappelle l'importance de la vigilance autour des traitements chroniques.