Faute de stock, ce traitement des infarctus, AVC et anévrismes est retiré du marché

Avis aux patients pris en charge pour un infarctus, AVC ou anévrismes cérébraux. L'Agence nationale du médicament (ANSM) informe le 24 novembre 2023 du retrait du marché européen, donc français, de l'Integrilin. Son fabricant, le laboratoire GlaxoSmithKline (GSK), arrête de le produire à cause d'un problème d'approvisionnement en eptifibatide, le principe actif de l'Integrilin. "GSK ne sera pas en mesure de fabriquer d'autres lots d'Integrilin pendant au moins 18 mois et a donc pris la décision d'arrêter la fabrication de toutes les formulations d'Integrilin avec effet immédiat, anticipant ainsi l'arrêt du produit prévu pour la fin de l'année 2024" détaille l'ANSM dans un courrier envoyé aux professionnels de santé fin octobre. Ce médicament était disponible dans les hôpitaux sous deux formes :

• Integrilin 2 mg/ml, solution injectable
• Integrilin 0,75 mg/ml, solution pour perfusion

Integrilin appartient à la classe thérapeutique des agents antithrombotiques (anti-caillots), inhibiteurs de l'agrégation plaquettaire. Il est utilisé en prévention des infarctus du myocarde précoce chez les adultes souffrant d'un angor instable ou d'un infarctus du myocarde sans onde Q avec un dernier épisode de douleur thoracique survenu dans les 24 heures, s'accompagnant de modifications de l'électrocardiogramme (ECG) et/ou d'une élévation des enzymes cardiaques. Il est également utilisé en neurologie dans le traitement des AVC ischémiques ou des anévrismes intracrâniens. Le retrait concerne l'UE, l'Arménie, la Russie, la Suisse, l'Ukraine et le Royaume-Uni. "Cet arrêt de fabrication n'est pas dû à des préoccupations concernant la sécurité ou l'efficacité d'Integrilin" précise l'ANSM.

Quelles solutions de remplacement ?

L'Agence du médicament recommande aux professionnels de santé d'utiliser le Tirofiban® (Agrastat et génériques) ou le Cangrelor® (Kengrexal) en alternatives thérapeutiques, en fonction de l'indication et du contexte clinique. Dès maintenant, les professionnels de santé ne doivent plus mettre de nouveaux patients sous Integrilin s'il n'y a pas suffisamment de flacons pour compléter leur traitement et envisager de prescrire une alternative médicamenteuse.