En moyenne 7 ans avant d'être diagnostiquée de l'endométriose
Une marche de mobilisation avait lieu hier à Paris mais aussi dans plusieurs villes à travers le monde. Une occasion pour sensibiliser sur cette pathologie féminine méconnue.
Une femme sur dix est touchée par l'endométriose. Mais il faut en moyenne sept ans à une femme avant d'être diagnostiquée. Cette pathologie gynécologique, qui se caractérise par la présence de tissu utérin en dehors de la cavité utérine, se manifeste notamment par des règles douloureuses ou hémorragiques, des douleurs lors des rapports sexuels ainsi que d'autres troubles, comme une forte fatigue. La douleur est le plus souvent LE symptôme qui incite à consulter. Mais, cette douleur peut varier en fonction de la localisation des lésions. D'ailleurs, il faut savoir que la gravité de l'endométriose n'est pas proportionnelle à la douleur. Certaines femmes souffrant intensément bien que la maladie soit peu développée. Et inversement. Il arrive encore que l'endométriose soit découverte de façon fortuite, en l'absence de symptômes, lors d'une consultation pour infertilité. L'explication n'est cependant pas encore entièrement élucidée, note l'Inserm sur son site Internet. "La présence d'amas de tissus, et notamment celle de kystes ovariens, peut créer une barrière mécanique à la fécondation dans le cas de lésions graves." A l'inverse, l'endométriose ne conduit pas nécessairement à des problèmes de fertilité.
Côté traitements, il s'agit en premier lieu de soulager les symptômes, c'est-à-dire les douleurs liées aux règles. Pour ce faire, les médecins proposent le plus souvent un traitement hormonal (pilule par exemple) dans le but d'arrêter les règles. Néanmoins, si ce traitement masque la douleur, il n'empêche pas la progression des lésions, aussi lente soit-elle. La chirurgie permet, quant à elle et dans beaucoup de cas, de retirer les lésions (kystes, adhérences) et donc de se débarrasser de façon durable de l'endométriose. Ainsi, les symptômes douloureux peuvent disparaître pendant de nombreuses années, voire totalement. La difficulté chirurgicale est cependant qu'il faut parvenir à retirer tout le tissu endométrial, sans abîmer ce qui se trouve autour.
Les chercheurs se penchent actuellement sur la piste génétique de cette maladie en tentant d'identifier des gènes de susceptibilité sans exclure la piste environnementale. Il s'interrogent notamment sur un rôle éventuel des perturbateurs endocriniens.