Vaccin et frottis sauvent des vies en cas de cancer du col de l'utérus
Le cancer du col de l'utérus touche près de 3000 femmes et reste responsable de 1000 décès chaque année en France. Entre vaccination et sensibilisation au frottis : le point sur ce cancer féminin qui peut être évité.
Principalement causé par des virus très répandus, communément appelés papillomavirus humains (HPV), le cancer du col de l'utérus est sexuellement transmissible, la contamination se faisant fréquemment lors des premiers rapports sexuels. Selon l'Institut National du Cancer (INCa), la vaccination et le frottis restent deux démarches efficaces et complémentaires dans la lutte contre ce cancer. La vaccination, recommandée jusque-là à partir de 14 ans, est désormais conseillée pour les jeunes filles âgées de 11 à 14 ans voire jusqu'à 19 ans révolus, en rattrapage. Il est important qu'elles soient vaccinées avant d'être exposées au risque d'infection pour se protéger des papillomavirus humains, soit avant le début de leur vie sexuelle. A savoir que 3 injections sont nécessaires pour protéger efficacement. Pourtant, on estime actuellement à moins d'un tiers les adolescentes correctement vaccinées, avec les 3 doses prescrites. Par ailleurs, l'INCa tient à rappeler que la vaccination ne dispense pas d'un dépistage régulier par frottis, le vaccin ne protégeant que contre deux types de papillomavirus (HPV 16 et 18), responsables, tout de même, de 70% des cancers du col de l'utérus. Chiffre alarmant : 90% des cas pourraient être évités grâce aux frottis cervicaux-vaginaux. Rappelons que le frottis consiste en un prélèvement des cellules du col de l'utérus afin de dépister des lésions précancéreuses et cancéreuses. Il permet ainsi d'anticiper des soins au plus tôt contre ce cancer, voire d'éviter son apparition. Le frottis est recommandé aux femmes tous les 3 ans, de 25 à 65 ans, qu'elles soient vaccinées ou non. D'où l'importance d'un suivi gynécologique, même après la ménopause, les anomalies liées au papillomavirus pouvant évoluer lentement. Le cancer du col de l'utérus touche 2 fois moins de femmes qu'il y a 35 ans.
Une campagne d'information lancée au mois de juin
Actuellement, 40% des Françaises ne réalisent pas de frottis régulièrement. Pour sensibiliser les femmes à l'importance de la prévention et du dépistage du cancer du col de l'utérus, l'Institut National du Cancer (INCa) s'apprête à lancer une campagne radio d'information au mois de juin. Des documents relatifs au frottis ainsi qu'à la vaccination sur les HPV seront également diffusés et mis à la disposition de tous. L'occasion, par ailleurs, de faire savoir que les gynécologues ne sont pas les seuls professionnels de santé habilités à pratiquer des frottis : médecin traitant ou sage-femme le sont également. Ils peuvent être réalisés en cabinet de ville, à l'hôpital, dans un centre de santé, dans un centre de planification ou d'éducation familiale, ou, sur prescription, dans certains laboratoires d'analyse de biologie médicale.
Source : communiqué de presse INCa, avril 2013.
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