BCPO et grippe : un duo dangereux
En période grippale, le grand risque de complications chez les patients souffrant de broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) rend d'autant plus nécessaire le dépistage et la surveillance des malades. Si la grippe est plus grave chez eux, c'est parce que le poumon se défend moins bien, les surinfections bactériennes sont plus fréquentes et la BCPO peut s'aggraver considérablement sous l'effet conjugué de l'infection virale et de la surinfection bactérienne.
En France, on estime que 3 à 3,5 millions de personnes souffrent de BPCO, soit 7,5% de la population adulte. Parmi eux, 1 million a atteint un stade symptomatique et 60 000 à 100 000 ont une insuffisance respiratoire qui nécessite l'administration continue d'oxygène, d'après les données épidémiologiques les plus récentes. Les symptômes de toux et d'essoufflement sont négligés à tort : 68% de la population active souffrant de ces manifestations cliniques ne s'en inquiète pas et ne consulte pas. C'est pourquoi il est essentiel de poursuivre la sensibilisation et de renforcer le dépistage chez le médecin traitant.
A l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre la BCPO ce 18 novembre, des actions de sensibilisation et de dépistage sont organisées dans plus de 20 villes françaises.
Plus d'infos : www.lesouffle.org et www.pneumogrippe.org