C'est interdit : un médecin généraliste suspendu après des relations intimes avec deux patientes

L'Ordre des médecins a sanctionné le praticien après des faits jugés contraires à la déontologie.

C'est interdit : un médecin généraliste suspendu après des relations intimes avec deux patientes
© Reve.art/Journal des Femmes

L'affaire questionne la frontière à ne jamais dépasser dans une relation de soin. Si les situations de ce type restent rares, elles rappellent que la consultation médicale doit être un espace protégé, où la confiance accordée au médecin ne peut être détournée. Dans ce dossier précis, les relations entretenues par le praticien, bien que consenties, ont enfreint les principes qui encadrent strictement la profession.

Le généraliste a été interdit d'exercer après avoir eu des relations intimes avec deux patientes qu'il suivait régulièrement. La chambre disciplinaire nationale de l'Ordre des médecins a confirmé la sanction prononcée en première instance. Selon les informations publiées sur Le Télégramme, les relations étaient consenties, mais la règle est explicite : un médecin ne peut engager de relation intime avec un patient en raison du lien d'autorité et de dépendance inhérent au soin.

© Reve.art/Journal des Femmes

Le dossier s'est alourdi lorsque l'Ordre a établi que certains de ces rapports auraient eu lieu pendant des consultations facturées et remboursées par l'Assurance maladie. Dans sa décision, l'instance évoque des manquements à la "moralité" et à la "probité", ainsi qu'une "fraude" et un "abus de cotation", des termes rarement employés dans ce type de dossier disciplinaire. Deux décisions distinctes ont été rendues, chacune sanctionnant le praticien de Saint-Malo de neuf mois d'interdiction d'exercice, dont trois mois avec sursis. Ensemble, elles aboutissent à une interdiction ferme d'un an, en vigueur depuis le 1ᵉʳ novembre. Durant cette période, le médecin doit cesser toute activité professionnelle.

Cette affaire rappelle que les patientes disposent par ailleurs de recours lorsqu'un comportement inapproprié survient dans un cadre médical. Elles peuvent saisir l'Ordre des médecins, engager une médiation ou, selon la gravité des faits, se tourner vers la justice. L'Ordre insiste régulièrement sur ce principe : la relation de soin doit rester dépourvue de toute ambiguïté et ne jamais mettre en danger la vulnérabilité du patient.