Les pompiers alertent : personne ne doit utiliser cet insecticide contre les punaises de lit, il est mortel pour l'homme
Une vingtaine d'intoxications ont été recensées rien qu'à Paris.
C'est un tel fléau que tous les moyens sont bons pour s'en débarrasser. Les punaises de lit, qui sévissent dans de nombreuses villes françaises, continuent de rendre dingues les habitants des logements infestés. Si elles ne transmettent pas de maladie grave, elles sont responsables de fortes démangeaisons qui perturbent les nuits et empêchent de dormir. Minuscules, elles se cachent dans les matelas, sommiers, plinthes, derrière le papier peint... et se multiplient très vite.
Plusieurs méthodes validées par les autorités sanitaires existent : laver les draps, housses, vêtements et rideaux à au moins 60°C, utiliser un nettoyeur vapeur à haute température (plus de 120°C) sur les zones infestées, aspirer régulièrement les literies et meubles ou encore recourir à des produits naturels comme la terre de diatomée, l'huile de neem ou certaines huiles essentielles. Ces produits fonctionnent surtout au début d'une infestation. Si les punaises de lit sont nombreuses, mieux vaut faire appel à un professionnel... mais le coût peut freiner. Faute de budget et par lassitude, certains achètent des insecticides vendus à bas coût, de manière illégale, dans des magasins non agréés, sur des marchés, des plateformes de commerce en ligne ou via les réseaux sociaux.
Mais attention, préviennent les pompiers de Paris. Quatre personnes ont été prises en charge dimanche dans le 9e arrondissement de Paris après une intoxication liée à un insecticide interdit en France depuis 2013. Appelé "Sniper 1000", il a causé 24 interventions des pompiers de Paris depuis janvier 2025, selon Le Parisien.
Produit en Chine ou en Afrique, ce produit contient du dichlorvos. "Classée comme mortelle par inhalation et toxique par contact avec la peau ou par ingestion, cette substance est susceptible de provoquer des symptômes respiratoires, oculaires et des troubles neurologiques (maux de tête violents, nausées, NDLR)" rappelle la DGCCRF.
Cette nouvelle série d'intoxications révèle "la méconnaissance persistante des dangers de ce produit", estime la préfecture de police. Aucun décès n'a été recensé depuis 2023, mais les risques sont bien réels. Si l'infestation persiste, les autorités conseillent de contacter un professionnel qualifié et référencé sur le site stop-punaises.gouv.fr (pour éviter les faux professionnels). Si l'achat de produits biocides est nécessaire, il faut opter pour les circuits de distributions conventionnels comme les magasins de bricolage (Leroy Merlin, Castorama, Mr Bricolage), les grandes surfaces (Carrefour, Leclerc...) ou les pharmacies et parapharmacies.
