Avec un 9/20, ce riz basmati est le plus mauvais pour la santé selon l'UFC-Que-Choisir

Le riz est le deuxième féculent préféré des Français qui en consomment plus de 5 kilos par personne et par an en moyenne. Essentiellement cultivée en Chine et en Inde, cette céréale est - sur le papier - tout ce qu'il y a de plus sain. Sauf que tous les riz ne se valent pas. Dans un comparatif très détaillé, l'UFC-Que Choisir a testé 10 références de riz basmati (dont 4 bio) vendues en grandes surfaces et a pointé les plus mauvaises.

Ils ont effectué des tests ADN en laboratoire pour vérifier l'authenticité des échantillons. Ils ont également réalisé des analyses physicochimiques, afin de contrôler leur humidité et leur teneur en divers contaminants : arsenic (toxique et cancérogène à une certaine concentration), hydrocarbures dérivés d'huiles minérales, aflatoxines (moisissures), résidus de pesticides (insecticides, herbicides, fongicides).​​​​​​ Au terme des tests, les deux meilleures références (dont 1 riz bio) ont obtenu une note supérieure à 15/20 et se distinguent par une teneur quasi parfaite ou très faible en pesticides, aflatoxines, hydrocarbures et arsenic : le riz basmati blanc "India Autour du Riz" et le riz basmati blanc taraori "Artisans du monde". Le riz Lustrucru Basmati "sélection 10 minutes" arrive en troisième position (14.5/20).

En revanche, avec une note de 9.5/20, le riz basmati de la marque U origine Penjab (Inde/Pakistan) est le plus mauvais pour la santé, selon les tests menés par l'UFC-Que Choisir. C'est le seul en-dessous de la moyenne. Il contient des hydrocarbures MOAH suspectés d'être cancérogènes et perturbateurs endocriniens. Ainsi que des aflatoxines B1, des mycotoxines génotoxiques et cancérogènes (la B1 est la plus nocive). Ce polluant reste à des teneurs inférieures aux limites réglementaires mais est néfaste pour l'organisme.

Le riz basmati U contient également du butoxyde de pipéronyle (PBO), un synergisant destiné à améliorer l'efficacité des pesticides. "Comme il n'est pas réglementé dans l'UE (la France a fixé une limite maximale de résidu), il est mal connu. On ne sait donc pas grand-chose sur d'éventuels effets sanitaires", peut-on lire sur le comparatif. Enfin, il contient, comme tous les riz du banc d'essai, de l'arsenic, mais à une dose ne dépassant pas la limite réglementaire. "Les Français consommant peu de riz, le risque sanitaire (lié à l'arsenic, ndlr) est modéré" selon Que Choisir.

Le riz basmati provient obligatoirement d'Inde ou du Pakistan. Selon le Syndicat de la rizerie française, la dénomination "riz basmati" est autorisée lorsque le pourcentage de riz non basmati n'excède pas un taux de 7 %. C'est une règle interne à la filière et ne constitue pas une obligation d'étiquetage pour le consommateur. L'authenticité de tous les riz basmati du banc d'essai a été confirmée.