Ni Paris, ni Lyon : cette ville française est celle où le surmenage explose

Pourtant, on pense qu'il y fait bon vivre...

Ni Paris, ni Lyon : cette ville française est celle où le surmenage explose
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La santé mentale est essentielle. Certaines villes de France sont reconnues pour leur cadre de vie apaisant, mais derrière cette image se cache parfois une réalité inquiétante, notamment en ce qui concerne le stress et l'anxiété au travail. Loin d'être une simple fatigue passagère, le burn-out est un état d'épuisement mental et physique profond, principalement causé par un stress professionnel prolongé. Ce phénomène touche près d'un tiers des Français. Mais quelles sont les villes où ce mal-être est le plus prononcé ? C'est ce que révèle une enquête menée par la plateforme de bien-être mental Unobravo.

Les enquêteurs ont questionné plus de 1 500 travailleurs sur plusieurs facteurs : s'ils étaient souvent stressés, s'ils manquaient de soutien de leur employeur, ou encore s'ils étaient insatisfaits de leur équilibre vie pro/perso. En compilant les réponses, ils ont montré que les villes qui affichent le taux de burn-out le plus faible sont Nîmes et Clermont-Ferrand. De l'autre côté du spectre, là où le surmenage explose, il y a à la cinquième place Le Havre, qui précède, Tours. En troisième position, on retrouve Dijon, où "41 % des salariés se disent fréquemment stressés". Juste devant, Brest affiche un taux de burn-out de 23 % et  une "contagion émotionnelle" record : "69 % des salariés y affirment entendre régulièrement leurs collègues exprimer leur stress", un terreau fertile pour un épuisement futur.

En tête de ce classement se trouve la ville de Montpellier dans l'Hérault. Plutôt que la quantité de travail, c'est la qualité de l'environnement professionnel qui est en cause : une majorité de salariés s'y sentent stressés et entendent leurs collègues l'être également. Ce climat de tension est aggravé par un fort sentiment d'isolement, puisque plus de la moitié des employés estiment que leur entreprise n'offre pas un soutien suffisant. La conséquence est sans appel : "40 % des travailleurs à Montpellier déclarent avoir déjà vécu un burn-out". Loin des clichés, Paris et Lyon, souvent vues comme les capitales du surmenage, n'arrivent qu'en 6e position, à égalité, de ce classement.

Selon les auteurs de l'étude, la première source de stress au travail pour les Français n'est pas la charge de travail, mais bien "le manque de reconnaissance ou de valorisation", suivie de près par "la charge de travail excessive ou irréaliste". La meilleure prévention pour l'éviter reste une culture d'entreprise qui valorise le travail accompli et encourage un dialogue ouvert sur le bien-être au quotidien.