Les 2 choses toutes bêtes à faire après 60 ans pour ne jamais s'ennuyer
"À chaque décennie qui passe, nous perdons de notre enthousiasme" constate Barbara Pagano, coach et auteure de "La crise des 60 ans et plus".
Judith, sexagénaire dynamique, ne laisse jamais de place à l'ennui : elle s'investit dans un projet de rénovation immobilière, participe à son club de lecture et s'engage dans la vie associative de sa paroisse. À l'opposé, Maximilien, avocat récemment retraité, nous confie : "Moi, je m'ennuie à mourir". Pour beaucoup, la soixantaine rime avec une perte de repères. Le temps s'allonge, les journées se ressemblent, et on ne sait plus trop à quoi se raccrocher. Le sentiment que l'avenir est dénué d'ambition s'intensifie au fur et à mesure que l'autonomie se réduit. Barbara Pagano, coach et auteure de "La crise des 60 ans et plus", met en lumière cette réalité : "À chaque décennie qui passe, nous perdons de notre enthousiasme". Face à l'ennui qui peut s'installer, elle propose d'ouvrir certaines "portes" très simples pour redonner du sens à sa vie après 60 ans.
La première porte, intitulée "géographie", invite à reconsidérer son cadre de vie. "Il faut réfléchir à l'endroit où l'on veut vivre, pas uniquement par habitude", explique Barbara Pagano. L'idée est de sortir du confort inconscient, de ne pas rester dans un lieu juste parce qu'on y est depuis longtemps. Ce changement ne signifie pas nécessairement déménager dans une autre ville ou pays, mais réinventer son espace quotidien. Réaménager son intérieur, jouer avec la lumière ou intégrer de la végétation peut suffire à rompre avec l'ennui et à insuffler une nouvelle énergie. La deuxième porte, "rendement", se concentre sur la gestion du temps. L'après-60 ans est un moment charnière entre la vie professionnelle passée et une nouvelle vie à construire. "La retraite offre un temps débridé qu'il est possible de réinventer", affirme Barbara Pagano. Ce temps libre devient une ressource précieuse à investir dans des projets personnels. Il peut s'agir d'une nouvelle activité professionnelle, d'un hobby insoupçonné ou d'un engagement bénévole. L'essentiel est de chercher des activités qui stimulent et donnent du sens.
Si on veut aller plus loin, on pousse la troisième porte, appelée "relations". "À 60 ans, il est essentiel de ne pas laisser ses relations se dégrader ou devenir superficielles", insiste Barbara Pagano. La qualité des liens familiaux, amicaux, amoureux ou communautaires, devient primordiale. Ici, il faut réévaluer les relations, identifier celles qui nourrissent réellement et couper les liens toxiques ou superficiels. Le moment est venu de cultiver les amitiés de longue date, de nourrir les relations familiales et de créer de nouveaux liens par l'intermédiaire de clubs, de groupes d'entraide ou d'activités artistiques.
Enfin, la quatrième porte est celle de la "liberté". "La retraite est l'occasion de faire ce qu'on n'avait pas pu faire pendant sa carrière, de donner plus de place à ses désirs et d'assumer pleinement ce que l'on veut devenir", explique la coach. Il s'agit de reprendre le contrôle de son temps, de ses choix et de son développement personnel. Ces quatre portes sont autant de leviers pour réinventer sa vie. Après 60 ans, l'ennui n'est pas une fatalité. Il suffit parfois d'ouvrir une porte – ou deux – pour retrouver l'envie.