Des chercheurs préviennent : se coucher après cette heure augmente le déclin cognitif
Surtout pour les plus de 40 ans.

Mémoire qui flanche, trouble de l'attention, difficultés à trouver ses mots... Le déclin cognitif correspond à une baisse progressive des fonctions mentales. Il accompagne souvent le vieillissement, mais peut aussi débuter plus tôt et évoluer rapidement, annonçant parfois des maladies neurodégénératives comme la maladie d'Alzheimer.
Des travaux publiés dans le The Journal of Prevention of Alzheimer's Disease ont montré un lien entre les habitudes de sommeil et les performances cognitives, ce dès la quarantaine. Les auteurs ont suivi 23 000 sujets pendant 10 ans. Des questionnaires sur le rythme de vie ont permis de mieux comprendre l'effet du chronotype, c'est-à-dire le fait d'être plutôt du matin ou du soir. Il existe différents chronotypes comme le chronotype matinal, le chronotype intermédiaire, le chronotype tardif et le chronotype extrêmement tardif. Les fonctions cognitives, comme la créativité visuelle et l'organisation mentale, étaient aussi observées. D'autres facteurs ont été pris en compte comme la qualité du sommeil, le tabagisme, la consommation d'alcool et l'activité physique.
Les résultats suggèrent que les couche-tard présentent un déclin cognitif plus marqué avec les années. Généralement, les "couche-tard" ne parviennent pas à s'endormir avant minuit ou 1 heure du matin. C'est donc cette heure de coucher qui serait particulièrement néfaste pour la cognition. Et plus l'endormissement est repoussé, plus l'effet serait fort : chaque heure de retard dans l'endormissement serait associée à une diminution mesurable des fonctions cognitives, comme l'attention, l'organisation ou la mémoire de travail.
Avec l'avancée en âge, ces différences s'accentuent. Les chronotypes tardifs ont souvent une hygiène de vie moins favorable : sommeil moins réparateur, plus de sédentarité, davantage d'alcool et de tabac. Des habitudes qui, sur le long terme, accélèrent le vieillissement du cerveau.