La NASA découvre une "tache blanche" dans le désert du Sahara, ce qu'elle révèle est stupéfiant
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La NASA découvre une "tache blanche" dans le désert du Sahara, ce qu'elle révèle est stupéfiant

Cette trace visible depuis l'espace témoigne d'un passé insoupçonné.

Vue depuis l'orbite terrestre, une formation blanche intrigante attire l'attention au cœur du Sahara, au sommet d'un volcan isolé. Capturée grâce à des instruments d'observation très puissants par des astronautes à bord de la Station spatiale internationale, cette "tache blanche" contraste nettement avec les roches sombres environnantes. En raison de son altitude élevée (plus de 3 400 mètres), elle a d'abord été interprétée comme un dépôt de neige - une hypothèse rapidement remise en question par les scientifiques de la NASA.

Photographie ISS072-E-423041 © Justin Wilkinson, Université d'État du Texas, contrat Amentum-JETS II chez NASA-JSC.

Les investigations géologiques ont révélé qu'il s'agissait en réalité de dépôts salins, résidus d'un ancien lac ayant occupé le cratère du volcan Emi Koussi, dans le nord du Tchad. Ce stratovolcan désormais éteint conserve les marques d'un environnement radicalement différent de celui que nous connaissons : le "Sahara vert", une phase climatique plus humide marquée par la présence de lacs, de rivières et de précipitations régulières.

L'image permet d'identifier des indices clairs d'une érosion hydrique : chenaux, canyons, lits fluviaux fossiles… Autant de traces géomorphologiques qui témoignent d'un régime climatique ancien, nettement plus humide, ayant façonné la région il y a environ 5 000 ans. L'interaction entre activité volcanique et hydrographie ancienne a donné naissance à un paysage alors bien plus propice à la vie.

Cette observation orbitale, capturée dans le cadre des relevés de la NASA, illustre comment la télédétection spatiale contribue à reconstituer les climats de la Terre. Elle met en lumière la variabilité climatique du Sahara et rappelle que les grands déserts ne sont pas des environnements figés, mais les produits de longues évolutions géologiques et atmosphériques. La "tache blanche" du volcan Emi Koussi devient ainsi un marqueur précieux d'un passé où la vie, l'eau et la végétation régnaient là où maintenant s'étend l'aridité.