Voici combien de fois par jour il faut vraiment aller à la selle, selon la science

C'est l'idéal pour rester en bonne santé.

Voici combien de fois par jour il faut vraiment aller à la selle, selon la science
© 123rf -zhuravlevab

Les selles correspondent aux résidus de notre digestion. Leur fréquence varie selon notre alimentation, notre niveau d'hydratation ou encore notre activité physique. Et elle a un rôle clé : la fréquence des selles influence non seulement notre santé intestinale via le microbiote, mais aussi l'accumulation de toxines dans le sang comme le rappellent les chercheurs d'une étude américaine. Or, ces toxines peuvent endommager progressivement nos organes et favoriser l'apparition de maladies chroniques.

Dans leur étude, ils ont suivi plus de 1 400 adultes en bonne santé. Chaque participant a répondu à un questionnaire détaillé sur son transit, son alimentation, son activité physique et son état mental (antécédents d'anxiété et de dépression). Les chercheurs ont également prélevé des échantillons de sang et de selles pour analyser le microbiote intestinal et détecter la présence éventuelle de toxines dans le sang. Ils ont analysé la fréquence des selles de chaque volontaire et les ont classés en quatre catégories : "constipation" (≤ 2 selles par semaine), "basse-normale" (3 à 6 selles par semaine), "haute-normale" (1 à 3 selles par jour) et "diarrhée" (4 selles ou plus par jour). 

La constipation s'accompagnait d'un déséquilibre du microbiote et d'une accumulation de toxines dans le sang, ce qui fragilise notamment les reins et peut augmenter le risque de maladies chroniques à long terme. A l'inverse, la diarrhée s'associe à un appauvrissement du microbiote, une inflammation importante de la sphère intestinale et un risque accru de maladies inflammatoires et cardiovasculaires. Selon les chercheurs, le profil idéal est celui qui correspond à une fréquence "haute-normale" soit un passage à la selle une à trois fois par jour. Ce groupe possède une meilleure santé rénale et métabolique.

Pour préserver un bon rythme des selles et protéger les organes, les scientifiques soulignent dans la revue "Cell Reports Medicine", "l'importance de changements alimentaires et de mode de vie de bon sens, comme l'augmentation de la consommation de fruits et légumes, qui peuvent contribuer à normaliser la fréquence des selles et réduire les risques associés".