Les Français ont raison : cette bonne habitude alimentaire nationale réduit la mortalité, les cancers et l'AVC
Une étude prouve les avantages pour la santé de certaines habitudes alimentaires françaises.

C'est une étude qui va faire plaisir aux Français. Selon des chercheurs, manger à la manière des Français prolongerait l'espérance de vie en réduisant la mortalité toutes causes confondues, y compris par cancer. Dans l'Hexagone, 9 décès sur 10 sont liés à une maladie non transmissible (MNT). Parmi elles, les maladies cardiovasculaires comme l'infarctus et l'AVC, le cancer, le diabète et les infections respiratoires chroniques. Le risque de contracter ces pathologies augmente avec la sédentarité, le tabac, l'alcool ainsi que l'alimentation. Un dernier facteur de risque majeur.
L'objectif principal des scientifiques était d'évaluer l'effet du respect des recommandations alimentaires françaises dans le cadre du Programme national nutrition santé (PNNS). Un questionnaire a été envoyé à 72 585 femmes afin d'évaluer la fréquence et la quantité des aliments consommés. Les chercheurs ont utilisé une échelle appelée "sPNNS-GS2" : plus le score était élevé, plus l'alimentation était proche des recommandations officielles. Les données ont été ajustées sur divers facteurs tels que l'âge, l'indice de masse corporelle (IMC) ou le tabagisme.
Après un suivi de 19 ans, 6 441 décès ont été enregistrés dont 3 473 par cancers. Une "association statistiquement significative" a été observée entre l'adhésion au régime alimentaire français et la réduction du risque de mortalité "toutes causes confondues, maladies cardiovasculaires, cancers, cancer du sein et cancer du poumon" rapportent les chercheurs dans la revue "Nutrition Journal". Aucune association avec la mortalité par cancer colorectal n'a en revanche été démontrée. Pour les auteurs, il faut promouvoir les composantes de l'alimentation française comme les fruits et légumes (c'est le type d'aliment n°1 d'une alimentation saine à manger tous les jours), noix, légumineuses, aliments complets, lait et produits laitiers, poissons et fruits de mer, et matières grasses végétales ajoutées, et limiter viande rouge, charcuterie, aliments sucrés, boissons sucrées, boissons alcoolisées et sel.
L'étude nuance ses résultats sur un point : cet effet de prévention ne progresse pas indéfiniment. Au-delà d'un certain seuil, il stagne, et peut même s'inverser en ce qui concerne le cancer du poumon. La faute à certains pesticides et polluants présents sur les fruits, légumes et poissons. D'où la recommandation des spécialistes de la nutrition d'acheter des aliments bio autant que possible.