C'est l'âge maximal qu'un humain peut atteindre, on ne peut pas vivre au-delà

Selon la science, il y aurait une limite à la durée de vie humaine, autrement dit, un âge qu'on ne peut théoriquement pas dépasser.

C'est l'âge maximal qu'un humain peut atteindre, on ne peut pas vivre au-delà
© Tomasz - stock.adobe.com

L'espérance de vie des humains ne cesse d'augmenter en France. Si on vit de plus en plus vieux, nous ne sommes pas éternels et la mort finit toujours par nous rattraper. À la fin du 18e siècle, les biologistes estimaient qu'une personne bien portante et qui n'aurait subi aucun accident ni souffert d'aucune maladie pouvait vivre 100 ans, pas davantage. Et à cette époque, les centenaires étaient très rares. Toutefois, avec l'amélioration des conditions de vie et les progrès de la médecine, les hypothèses sur la durée maximale de la vie humaine ont dû être repoussées à 110, 115 puis 120 ans, rappelle l'Ined. En 1997, un nouveau cap a été franchi lorsque la Française Jeanne Calment a fêté son 122e anniversaire. Elle détient le record de longévité humaine.

Grâce aux connaissances de la génétique et des mécanismes de vieillissement, les scientifiques n'excluent pas le fait de pouvoir vivre bien plus longtemps. Dans la revue Nature, des chercheurs de Singapour ont tenté de prédire la limite de la durée de vie humaine.  Ils ont étudié les trajectoires de vieillissement - notamment les analyses sanguines et les niveaux d'activité physique - d'un grand nombre de personnes américaines et anglaises. Ils se sont aperçus qu'avec l'âge, la durée de capacité du corps humain à récupérer après un stress (maladies, problème de santé) était de plus en plus longue. C'est ce qu'on appelle la "résilience". 

Cette résilience est en moyenne de 2 semaines à 40 ans, elle est étendue à 6 semaines à partir de 80 ans et à plus de 8 semaines à 90 ans. Autrement dit, "en vieillissant, il faut de plus en plus de temps pour récupérer après une perturbation, et nous passons de moins en moins de temps proches de l'état physiologique optimal", explique Timothy Pyrkov, l'auteur de l'étude. Au-delà d'un certain âge, l'Homme perdrait entièrement sa capacité de résilience et ce, même en l'absence de maladies chroniques. "La résilience serait finalement perdue au point critique à un âge compris entre 120 et 150 ans, indiquant ainsi la limite absolue de la durée de vie humaine", rapportent les chercheurs. 

Cette découverte marque une avancée majeure car elle détermine les rôles des facteurs fondamentaux (ici, la capacité de résilience) dans la longévité humaine et explique pourquoi même la prévention et le traitement les plus efficaces des maladies liées à l'âge ne pourraient qu'améliorer la durée de vie moyenne, mais pas la durée de vie maximale "à moins que de véritables thérapies anti-âge ne soient un jour développées", concluent les chercheurs dans un communiqué