Ce fruit sec contient plus de protéines qu'un œuf et aide à réduire le cholestérol
C'est une bonne nouvelle, tout particulièrement pour les adultes actifs et les sportifs.
Les protéines sont indispensables pour les muscles, la peau, le transport de l'hémoglobine dans le corps, la digestion ou encore le système immunitaire. Elles sont aussi beaucoup plus rassasiantes que les autres nutriments et contribuent à moins manger, un facteur clé dans le maintien (voire la perte) de poids. Il faut donc en fournir suffisamment au corps.
Les protéines se trouvent principalement dans les produits d'origine animale comme les viandes, les poissons, les œufs ou les produits laitiers. On en trouve aussi dans les végétaux comme les légumineuses (lentilles, pois...) ou les céréales (riz, maïs, orge...), mais en moins grande quantité ou en moins bonne qualité. En effet, la plupart des aliments d'origine végétale sont des protéines dites "incomplètes", c'est-à-dire qu'il leur manque les quantités nécessaires d'un ou de plusieurs acides aminés indispensables qui ne sont pas fabriqués par le corps humain et qui doivent donc être apportés par l'alimentation. Mine nutritionnelle, l'un des fruits secs serait un des rares aliments d'origine végétale à contenir en quantité suffisante tous les acides aminés indispensables.
Dans une bonne poignée de ce fruit sec, il y a 6.6 g de protéines, ce qui est un peu plus qu'un gros œuf qui en contient, quant à lui, 6 grammes (d'après le tableau Ciqual de l'Agence Nationale Sécurité Sanitaire Alimentaire Nationale (Anses)). "C'est une grande nouvelle, tout particulièrement pour les adultes actifs et les sportifs qui recherchent une protéine complète facilement transportable et qui n'a pas besoin d'être cuite", souligne Nigel Mitchell, diplômé en sciences et en diététique.
Autre intérêt, cet oléagineux a un effet cardioprotecteur indéniable, en diminuant notamment le taux de cholestérol total et de triglycérides, selon une étude publiée dans le Journal of American College of Nutrition. Les participants à l'étude ont été répartis de manière aléatoire pour suivre l'un des deux régimes pendant 3 mois, chaque régime comprenait une collation l'après-midi composée de 53 g de ce fruit sec ou de 56 g de bretzels salés. Au terme du suivi, les triglycérides étaient significativement plus faibles dans le groupe "fruits secs" que dans le groupe "bretzel".
Avec sa jolie chair verte et son subtil goût sucré et beurré, la pistache a tout pour plaire. Toutefois, "ce n'est pas parce que c'est bon pour la santé, que l'on peut en manger à volonté", tient à préciser le Dr Jacques Fricker, médecin nutritionniste, que l'on a interviewé précédemment. Comme tous les fruits secs, elles restent caloriques (autant que le chocolat au lait !). L'idéal est de manger une portion de 25-30 g par jour, soit une trentaine de pistaches non salées (en revanche, grillées c'est possible), en alternance avec d'autres oléagineux. "Par exemple, un jour on mange une portion de noix, le lendemain une portion d'amandes, le jour suivant une portion de pistaches... On n'additionne pas les portions dans la même journée".