"Pas tous les jours" : chez ces personnes, manger du concombre peut être dangereux
Notre diététicienne-nutritionniste nous alerte sur deux précautions importantes à savoir.
Riche en eau, désaltérant, léger, croquant... Le concombre semble être la crudité parfaite. Voici pourquoi certains d'entre nous en raffolent et en mangent (quasi) quotidiennement dans une salade, un smoothie, un gaspacho ou même "à la croque" à l'apéro ou en guise d'en-cas. Pour autant, peut-on en consommer sans modération ? Tous les jours ?
D'un point de vue nutritionnel, le concombre est excellent : il regorge de vitamines et minéraux, notamment de la vitamine K, de la vitamine C, du potassium et du magnésium, ce qui contribue à maintenir une tension artérielle et donc une bonne santé cardiaque. C'est aussi une bonne source de polyphénols, des antioxydants qui auraient des bienfaits positifs sur la glycémie. Composé de 96% d'eau, le concombre apporte une bonne hydratation à l'organisme et participe à un bon transit. De plus, il est rassasiant tout en étant très peu calorique, ce qui en fait un allié de taille pour les personnes souhaitant contrôler leur poids.
En quelle quantité maximum ? "Une petite assiette en entrée ou 1/3 environ de l'assiette dans une salade composée, il n'y a pas vraiment de règle, mais on peut se dire qu'une portion moyenne de légume équivaut à 150 g (ce qui représente un tiers d'un concombre environ)", nous répond Coralie Costi, diététicienne-nutritionniste. En cas de troubles digestifs en revanche, on adaptera les quantités et la fréquence de consommation : si on a tendance à être ballonné ou si l'on souffre du syndrome de l'intestin irritable, sa richesse en fibres peut créer un réel inconfort digestif, d'autant qu'on le consomme parfois avec la peau (quand il est bio).
Au delà de la tolérance digestive, le concombre contient du potassium (environ 140 mg pour 100g). Il sera donc nécessaire de contrôler ses apports pour les patients atteints d'insuffisance rénale, car son élimination n'est plus assurée de façon optimale par l'organisme. "Le concombre contient aussi de la vitamine K (15 µg pour 100g) et peut donc être déconseillé chez les patients suivant un traitement anti-coagulant (notamment pris en cas de pathologie cardiovasculaire) en raison d'un risque d'hémorragie ou de thrombose, selon le dosage, à fortiori s'il est consommé avec la peau", poursuit notre interlocutrice.
"Sauf avis médical contraire, on peut manger du concombre tous les jours. Mais pas forcément toute l'année, conseille la nutritionniste. Pour profiter au mieux de sa saveur et de ses vertus nutritionnelles, mieux vaut consommer le concombre (comme tous les autres fruits et légumes d'ailleurs) lorsque c'est la saison. C'est aussi un petit geste non négligeable pour l'environnement". Le cœur de saison s'étend plus ou moins, selon le climat, d'avril à septembre. Comme il est très riche en eau, on peut difficilement congeler le concombre pour le consommer hors saison. De plus, la variété dans l'assiette reste quand même l'un des piliers de l'équilibre alimentaire, alors autant consommer plusieurs légumes différents au quotidien.