Voici le meilleur moment pour faire du sport après 60 ans
Répartir son activité physique de cette façon est particulièrement bon pour le cerveau et pourrait même réduire le risque d'AVC selon les chercheurs.
On le sait, une activité physique régulière améliore la santé. Elle renforce l'endurance de l'organisme, sa résistance et sa souplesse. Elle contribue à une bonne santé cardiovasculaire en réduisant notamment l'hypertension et à une bonne santé mentale. Une étude chinoise publiée le 21 août 2024 montre que la façon de répartir ses jours d'activité physique sur une semaine a une influence sur le cerveau. Voilà qui pourrait nous aider à optimiser nos agendas.
Les scientifiques ont analysé les données issues de la Biobank (une banque anglaise de données de santé publique) de plus de 75 000 personnes d'un âge moyen de 62 ans. Ils ont suivi leurs habitudes d'activité physique sur 7 jours pendant une période médiane de 8 ans. Plusieurs facteurs ont été pris en compte : l'âge, le sexe, le tabagisme, la consommation d'alcool, le régime alimentaire et les antécédents de maladies. Les chercheurs ont aussi consulté les dossiers médicaux des sujets, les données d'hospitalisation et les actes de décès pour suivre l'apparition de maladies neurologiques (démence, accident vasculaire cérébral (AVC) et maladie de Parkinson) ainsi que des troubles psychologiques (notamment la dépression et l'anxiété). Les participants ont été classés en 3 groupes :
► Les "inactifs" : moins de 2h30 d'activité physique modérée à intense par semaine (une activité modérée n'essoufle pas (marche, vélo, jardinage) alors qu'une activité intense essoufle (marche rapide, course à pied, aérobic))
► Les actifs réguliers : au moins 2h30 d'activité par semaine réparties sur plus de 2 jours
► Les sportifs du week-end : au moins 2h30 d'activité physique par semaine dont la majorité est concentrée sur 1 à 2 jours (par exemple 1h de sport le samedi et 1h30 le dimanche)
D'après les résultats publiés dans la revue "Nature Aging", une activité physique concentrée sur 1 ou 2 jours aurait des effets bénéfiques similaires à une activité physique étalée sur 7 jours. Ainsi dans l'étude, les sportifs du week-end avaient un risque réduit de 21% de faire un accident vasculaire cérébral par rapport aux "inactifs" ; de 26% de démence ; de 37% d'anxiété ; de 40% de dépression et de 45% de développer une maladie de Parkinson. Ces bienfaits étaient particulièrement prononcés chez les personnes de plus de 65 ans.
Ces résultats suggèrent que faire du sport uniquement le samedi et le dimanche pourrait être une alternative viable pour ceux qui ne peuvent pas maintenir une routine quotidienne d'activité physique. Si le weekend est trop chargé pour faire du sport, il suffit de concentrer cet instant d'effort équivalent à un ou deux autre jours dans la semaine.