Voici comment faire un câlin pour qu'il fasse vraiment du bien, selon ces experts

Un câlin réduit le stress, l'anxiété, les symptômes de dépression...

Voici comment faire un câlin pour qu'il fasse vraiment du bien, selon ces experts
© MariaEugenia - Adobestock

Recevoir un câlin d'une personne que l'on aime fait toujours du bien. Le câlin offre un sentiment de réconfort à la fin d'une journée stressante, il console lors d'un moment de déprime, il rassure quand on doute... Mais ce contact physique pourrait bien avoir plus d'importance pour la santé qu'on le pense selon une étude néerlandaise publiée dans la revue "Nature human behavior".

Ses auteurs ont mené une analyse à grande échelle explorant les effets des interventions tactiles entre les humains. Ils ont passé en revue plus de 200 études rassemblant près de 13 000 personnes pour mettre en évidence les facteurs influençant l'efficacité du toucher. "Une question clé de notre étude est d'identifier quel type de toucher fonctionne le mieux" a expliqué le Pr Julian Keysers, directeur du laboratoire responsable de l'étude. D'après les observations de son équipe, le toucher améliore considérablement le bien-être physique et mental. Il est particulièrement efficace pour réduire la perception de la douleur, l'anxiété, les symptômes de la dépression et le stress en diminuant le taux de cortisol, l'hormone du stress. Plus encore chez les personnes dont la santé mentale est fragile. Et peu importe la durée du contact. Selon les chercheurs, un massage prolongé serait aussi efficace qu'un rapide câlin pour faire du bien. En revanche, il y a une chose qui compte plus que les autres.

C'est la fréquence du câlin. Plus une intervention tactile est proposée souvent, plus son impact est grand. Mieux vaut donc recevoir régulièrement des câlins, même brefs, qu'un câlin plus long mais rare. Les chercheurs ont par ailleurs montré que les contacts physiques via des objets ou des robots ont aussi des bienfaits. "De nombreuses personnes ont besoin d'améliorer leur bien-être, parce qu'elles sont seules par exemple et nos résultats montrent qu'un robot tactile ou même une simple couverture lestée a le potentiel de les aider" s'est réjoui Frédéric Michon, autre auteur de l'étude. Les chercheurs souhaitent que leurs observations orientent de futures recherches pour étudier par exemple les effets du toucher chez les animaux et dans des contextes cliniques spécifiques comme chez les patients autistes.