Des casques qui rendent sourds ? Ces marques reconnues à éviter

Un test mené par l'UCF-Que-Choisir sur dix casques de grandes marques dans l'univers audio révèle que quatre sont très mauvais pour l'audition.

Des casques qui rendent sourds ? Ces marques reconnues à éviter
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En plein achats de Noël, soyez vigilant si vous choisissez d'offrir un casque audio, plus précisément un casque pour écouter la télévision. On regarde rarement (voire jamais) le nombre de décibels de ces modèles de casque. Surtout quand il s'agit de marques reconnues dans l'univers audio. C'est un tort, démontre un nouveau test mené par l'UFC-Que-Choisir. "Les casques sont habituellement circonscrits à 100 dB et doivent prévenir l'utilisateur dès que le seuil de 85 dB est atteint", rappelle l'organisme qui a décidé de saisir la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) pour clarifier la réglementation "floue" des casques TV.

Au cours de son test, l'UFC-Que-Choisir a analysé le volume de 10 casques de grandes marques du monde de l'audio dont Sony et Sennheiser et de spécialistes de l'audition comme CGV et Amplicomms. Verdict : "4 modèles permettaient d'atteindre un volume si élevé qu'il en devenait dangereux pour nos oreilles". Il s'agit : 

  • du casque CGV Dolfin Premium L (111 dB)
  • du casque Geemarc CL7500 Opti (113 dB)
  • du casque Amplicomms TV2500 (115 dB)
  • du casque Humantechnik Sonumaxx2.4 (116 dB)

A chaque fois que le niveau s'élève de 10 dB, on entend deux fois plus fort

Certains fabricants, contactés par l'UFC-Que-Choisir, ont justifié que les casques s'adressaient à des personnes malentendantes et qu'ils pouvaient ainsi se permettre d'augmenter leurs décibels. Or, "si le fabricant revendique un casque à destination des malentendants, l'appareil devient un dispositif médical aux yeux de la loi, avec les contraintes liées. Seuls certains professionnels auraient le droit de le distribuer, finie la vente libre", a réagi Brice Jantzem, président du Syndicat national des audioprothésistes (SNA), auprès de l'UFC. 

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Le bruit se mesure sur une échelle allant de 0 à 130 décibels. 0 dB représentant le seuil d'audibilité et 130 le seuil de douleur. La plupart des sons de la vie courante sont compris entre 30 et 90 dB. A chaque fois que le niveau s'élève de 10 dB, on entend deux fois plus fort. Du coup, un son de 100 dB est entendu 4 fois plus fort qu'un son de 80 dB. Comme l'explique l'association de la Journée nationale de l'Audition (JNA) "ce n'est pas la nature du son qui peut engendrer un risque auditif, mais son intensité. Ainsi, même si ce que l'on entend est agréable, si le volume est trop élevé, le risque auditif est bien présent".