Sommeil : la température de la chambre doit être plus élevée en vieillissant
Il ne doit pas faire trop chaud dans une chambre à coucher pour bien dormir mais pour les personnes âgées, la température idéale pourrait être plus élevée qu'on ne le pense...
Inutile de vous le rappeler, vous savez très bien que la température de votre chambre ne doit pas être trop élevée pour bien dormir. C'est biologique puisque la température du corps baisse naturellement la nuit ce qui aide à initier et à maintenir le sommeil. L'endormissement est ainsi favorisé par des températures assez fraîches. Généralement, on recommande de ne pas dépasser 18 ou 19 degrés idéalement dans la chambre pour bien dormir. Mais une étude américaine pré-publiée dans Science of The Total Environment démontre que, pour les personnes âgées, c'est un peu différent. La température idéale de leur chambre à coucher serait un peu plus élevée.
11 000 nuits passées en revue
Avec l'âge, le sommeil est naturellement de moins bonne qualité. Les personnes plus âgées se réveillent plusieurs fois pendant la nuit, se lèvent tôt, se recouchent... Ce sommeil perturbé influe sur leurs fonctions cognitives (perte de mémoire), physiques, sur leur humeur, irritabilité... Mais l'environnement de sommeil de la personne âgée est trop souvent négligé. L'étude observationnelle des chercheurs américains le prouve. Ils ont examiné l'association entre la température nocturne de la chambre et la qualité du sommeil de 50 personnes âgées, pendant 18 mois. À l'aide de capteurs de sommeil, les chercheurs ont analysé la durée de leur sommeil et leur agitation pendant 11 000 nuits.
Un sommeil plus agité quand il fait trop chaud
"Nos résultats ont démontré que le sommeil était plus efficace et plus réparateur lorsque la température ambiante nocturne se situait entre 20 et 25 °C (le pic étant à 20 degrés), avec une baisse cliniquement significative de 5 à 10 % de l'efficacité du sommeil lorsque la température augmentait de 25 °C à 30 °C" a commenté l'auteur principal Amir Baniassadi de la Harvard Medical School de Boston. Avant de souligner "des différences substantielles de température optimale entre les sujets". Avec son équipe, il prévoit maintenant de poursuivre cette ligne de travail en se concentrant sur l'impact potentiel du changement climatique sur le sommeil des personnes âgées. "Les nuits plus chaudes peuvent perturber le sommeil, et le changement climatique provoque des nuits plus chaudes. Les perturbations du sommeil et leurs conséquences ultérieures sur la santé pourraient devenir un problème plus répandu et plus persistant chez les personnes âgées."