Une étude révèle le pire jour de la semaine pour les crises cardiaques

Une étude révèle le pire jour de la semaine pour les crises cardiaques

A partir des données de plus de 10 000 patients, des chercheurs irlandais ont observé un pic du taux de crises cardiaques sur un jour particulier de la semaine.

Selon une étude menée par des scientifiques irlandais et publiée le 5 juin 2023 sur le site de la Fondation britannique du coeur, les crises cardiaques graves sont plus susceptibles de se produire en début de semaine. Les crises cardiaques qualifiées de "graves" sont celles que l'on appelle infarctus du myocarde avec élévation du segment ST (STEMI) et désigne le blocage complet d'une artère majeure du coeur. Les auteurs du Belfast Health and Social Care Trust et du Royal College of Surgeons ont analysé les données de plus de 10 000 patients en Irlande hospitalisés entre 2013 et 2018 et ont constaté un pic des taux de crises cardiaques le lundi, suivi d'une incidence plus élevée que prévu le dimanche. Ils ont nommé cela le phénomène du "lundi bleu" en référence à l'expression anglaise "Blue Monday" qui désigne le jour supposé être le plus déprimant de l'année. Quel lien entre le lundi et la survenue de l'infarctus ? Ce phénomène intrigant a longtemps échappé à une explication claire, mais des études antérieures ont suggéré une corrélation avec le rythme circadien, cet horaire naturel de notre corps qui rythme le réveil et le sommeil et est influencé par les signaux de l'environnement (lumière du soleil par exemple).

Les résultats de l'étude irlandaise soutiennent cette hypothèse, bien que la cause exacte reste multifactorielle. "Cette forte corrélation statistique entre le début de la semaine de travail et l'incidence des crises cardiaques est une curiosité persistante" a expliqué le Dr Jack Laffan, cardiologue à l'origine de la recherche. Cette étude apporte néanmoins des preuves précieuses sur le moment critique des crises cardiaques et ouvre la voie à de nouvelles pistes de recherche pour mieux prévenir et traiter cet accident cardiovasculaire. Comme le rappelle la Fédération Française de Cardiologie, les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité des femmes en France.