Quelles sont les régions où l'on fume le plus ?

En moyenne en France, près d'une personne sur quatre entre 18 et 75 ans fume quotidiennement. Mais dans quelles régions compte-t-on le plus de fumeurs ? Dévoilé le mardi 29 janvier 2019, le bulletin annuel de Santé publique France dresse le bilan des habitudes tabagiques des Français. Résultats.

Quelles sont les régions où l'on fume le plus ?
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Dans quelles régions de France fume-t-on le plus ? Et dans quelles régions le tabac cause-t-il le plus de décès ? Pour la première fois, Santé publique France publie le mardi 29 janvier 2019 des Bulletins de santé publique dédiés au tabac pour chacune des régions de France. Ces bulletins font état des lieux des habitudes tabagiques, de la morbidité et de la mortalité associées au tabac dans les régions françaises. Surtout, cette grande enquête devrait "contribuer à mieux définir, mettre en œuvre et évaluer les actions locales de santé publique en matière de prévention de l'entrée dans le tabagisme et d'accompagnement des fumeurs souhaitant arrêter, notamment dans le cadre des programmes régionaux de réduction du tabagisme", précisent les auteurs du Baromètre santé 2017

Quelles sont les régions où l'on fume le plus ?

Premier constat : les données du Baromètre santé 2017 soulignent de fortes disparités régionales. Les régions françaises où l'on compte le plus de fumeurs quotidiens parmi les 18-75 ans sont la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (32.2 % des 18-75 ans fument tous les jours), les Hauts-de-France (30.5 %), le Grand-Est (30.1 %), l'Occitanie (30.3 %) et la Bourgogne-Franche-Comté (28.6 %). Par ailleurs, ces régions présentent une incidence et une mortalité particulièrement élevées pour les pathologies les plus associées au tabac : en particulier, le cancer du poumon, qui est aujourd'hui le cancer le plus fréquent en France et en Europe ; la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO), une maladie respiratoire chronique attribuable au tabagisme dans plus de 80% des cas ; et les cardiopathies ischémiques, regroupant l'ensemble des troubles et les maladies provoqués par la souffrance du muscle cardiaque. 

Quelles sont les régions où l'on fume le moins ?

Selon les données du Baromètre santé 2017, on comptabilise en France un million de fumeurs quotidiens de moins qu'en 2016. "Cette baisse historique s'inscrit dans un contexte fort de lutte contre le tabagisme, avec la mise en place de mesures importantes du Plan national de réduction du tabagisme (PNRT) en 2016 et d'une stratégie de prévention toujours plus proche des fumeurs : lancement de Mois Sans Tabac, création de la nouvelle application de Tabac info service...", tient à rappeler Santé publique France. Mais quelles sont les régions où l'on fume le moins ? Avec 1.9 millions de fumeurs âgés entre 18 et 75 ans en 2017, l'Île-de-France est l'une des régions où il y a le moins de fumeurs quotidiens (avec une prévalence de 22.1 %). Pourtant, le tabagisme concerne près d'un homme francilien sur quatre et une francilienne sur cinq. Autre région qui se démarque par son nombre de fumeurs quotidiens inférieurs à la moyenne nationale qui est de 26.9 % : le Pays de la Loire, où l'on comptabilise 600 000 fumeurs (soit une prévalence de 23.2 %) parmi les 18 et 75 ans. 

Prévalence des fumeurs quotidiens (adultes entre 18 et 75 ans) selon les régions de France en 2017

© Santé publique France

Taux de mortalité par cancer du poumon, cardiopathie ischémique et BPCO en 2013-2015 (pour 100 000 habitants)

© Santé publique France

Le tabagisme, particulièrement présent chez les ados

Chez les jeunes âgés de 17 ans, l'usage intensif du tabac (on comptabilise les ados qui ont fumé au moins 10 cigarettes par jour durant les 30 derniers jours) est particulièrement important en Corse (plus d'un jeune sur 10 fument), en Normandie (1 jeune sur 13 fume), dans les Hauts-de-France et en Bourgogne-Franche-Comté (1 jeune sur 15 fume). En revanche, le Baromètre santé 2017 indique qu'en Île-de-France, aux Antilles et en Guyane, les adolescents sont moins nombreux à fumer. En effet, dans ces régions, la prévalence des jeunes usagers du tabac est nettement inférieure à la moyenne nationale (entre 1 % et 3.3 % contre 5.2 %).