Les victimes de pesticides peuvent s'identifier sur une carte
L'association de défense de l'environnement Générations Futures a lancé une carte recensant les victimes des pesticides en France, accompagnée de leur témoignage.
Générations Futures le déclare dans un communiqué de presse, l'objectif de la carte est de "rendre visibles les victimes des pesticides". L'initiative de l'association met donc en avant les victimes, qui pour beaucoup ont préféré conserver leur anonymat. La carte ne compte pas moins de 200 témoignages de riverains et professionnels. Tous ont d'ailleurs été validés par leurs auteurs. 200 sont en cours de validation et près de 150 témoignages attendent d'être traités et saisis. Sans compter les nombreux appels quotidiens reçus par l'ONG.
Un combat en équipe. Générations Futures travaille en collaboration avec des avocats, des organisations locales, mais aussi des associations nationales comme Phyto-Victimes et l'Alerte des Médecins sur les Pesticides. Par ailleurs, la carte se limite pour l'instant à la France mais dès l'automne prochain des témoignages provenant d'autre pays européens seront ajoutés.
Et la législation dans tout ça ? Les produits chimiques tels que les pesticides peuvent être très nocifs pour notre santé et souvent incriminés dans des cas de dérèglements hormonaux, problèmes respiratoires ou encore troubles de la fertilité. Au vu des problèmes possibles liés à l'utilisation des pesticides, les questions de réglementations sont vites soulevées. En France, il est interdit d'utiliser des pesticides à proximité des espaces ouverts au public, des parcs et jardins, des lieux accueillants des enfants (haltes garderies, crèches, écoles…) ainsi que des établissements de santé tel que les hôpitaux ou les centres d'accueil d'adultes handicapés. Néanmoins la législation ne fixe pas de distance minimale de sécurité entre les cultures traitées et les habitations ou bâtiments abritant des personnes.
Riverains et professionnels réfléchissent ensemble à la mise en place de solutions visant la limitation des effets dévastateurs des pesticides. Ils demandent, entre autre, la mise en place de zones minimales sans pulvérisations, l'adoption d'une signalétique explicite et visible par tous, la reconnaissance des maladies liées à l'exposition aux pesticides, et surtout, l'arrêt de l'utilisation de produits dangereux pour la santé.
Découvrez ci-dessous le clip de lancement de la campagne :