Les villes les plus polluées de France par les particules fines
Il faut lutter contre les particules fines en ville confirme une étude de l'Institut de veille sanitaire, qui a étudié l'atmosphère de 17 grandes villes de France. Curieusement, Paris est loin d'être la plus polluée.
Quel est l'impact à court terme des particules en suspension sur la mortalité dans les grandes villes françaises ? Vaste question à laquelle l'Institut de veille sanitaire (InVS) tente de répondre depuis plusieurs années. Les PM 10, ces particules fines recrachées en majorité par les véhicules au diesel, les cheminées d'usine ou encore le chauffage urbain, sont un facteur aggravant de mortalité à court terme dans les grandes villes confirme l'InVS dans son dernier bulletin épidémiologique hebdomadaire. En 2012, l'Institut avait déjà conclu à une hausse de la mortalité liée aux particules fines. Cette nouvelle étude, dont les méthodes de mesure des particules se sont affinées et qui a élargit son périmètre à un plus grand nombre de villes va donc dans le même sens. Les résultats sont inquiétants : cette pollution peut provoquer des décès liés à des accidents cardio-vasculaires. Les risques sont les plus importants pour les plus de 75 ans et en période estivale à cause de la chaleur.
La pollution n'est pas seulement liée aux pots d'échappement. Les villes les plus concernées par la pollution aux particules fines ne sont pas celles que l'on croit. Ainsi Paris n'est pas la ville la plus polluée. C'est Marseille qui arrive en tête du classement, avec un taux de pollution annuel aux particules fines de 31,8 microgrammes / m3, suivie de Lille (30,9), Lyon (29,5), Nice (29,2), Grenoble (27,5), Lens-Douai (27,3) et Paris (27). Il faut savoir en effet qu'il n'y a pas que les voitures et les camions qui polluent. Ainsi à Marseille c'est le trafic des bateaux dans le port qui fait grimper l'addition. A Grenoble ce sont les industries qui jouent. Le climat peut également être en cause : quand l'atmosphère est chaude et le sol froid, les particules se retrouvent piégées et n'arrivent pas à se dissiper.
Dijon, la moins polluée. Aucune des villes n'atteint le plafond de 40 microgrammes par an et par mètre cube en moyenne fixé par la Commissions européenne. En revanche, toutes, à l'exception de Dijon, dépassent la valeur-limite recommandée par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), à savoir 20 microgrammes.
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