5 chiffres alarmants sur les méfaits de l'alcool
L'OMS publie un rapport sur la consommation d'alcool et ses conséquences sur la santé publique dans 194 pays. Et appelle les gouvernements à agir.
"Il faut faire davantage pour protéger les populations des conséquences négatives sur la santé de la consommation d'alcool", a déclaré Oleg Chestnov, sous-directeur général de l'OMS. Et pour cause : les derniers chiffres relevés par l'organisation sont édifiants :
L'alcool a fait 3,3 millions de morts en 2012, soit plus que le sida, la tuberculose et la violence réunis.
Plus de 200 maladies différentes sont liées à l'alcool : maladies infectieuses, accidents de la circulation, blessures, homicides, maladies cardiovasculaires, diabète, mais aussi cancer.
Moins de la moitié de la population mondiale boit, mais chaque buveur consomme en moyenne 17 litres d'alcool pur par an. La moitié de la consommation officielle d'alcool dans le monde se fait sous forme de spiritueux, suivi par la bière (34,8%) et le vin (8%).
Environ 16 % des buveurs connaissent des épisodes de binge-drinking, particulièrement néfastes pour la santé selon l'OMS.
Un quart des hommes russes meurent avant 55 ans, en grande partie en raison d'une consommation excessive d'alcool. Et certains d'entre eux boivent au moins trois bouteilles de vodka par semaine.
L'OMS souligne par ailleurs que les pauvres sont généralement plus touchés par les conséquences sociales et sanitaires de la consommation d'alcool, du fait "qu'ils n'ont pas souvent accès à des soins de qualité et sont moins protégés par les réseaux familiaux et communautaires."
Vers plus de prévention et de restrictions ? Suite à ce rapport, l'OMS estime que les pays devraient être plus nombreux à adopter des mesures déjà prises par certains pays, telles que le prélèvement des taxes sur l'alcool, l'instauration de limites d'âge à l'achat et des restrictions en matière de publicité. En effet, "au vu de l'accroissement de la population dans le monde et de l'augmentation prévue de la consommation d'alcool, la charge de morbidité imputable à l'alcool (...) pourrait encore augmenter", a averti Oleg Chestnov. L'OMS préconise également de favoriser des mesures de prévention afin de mieux détecter les personnes susceptibles d'avoir besoin d'une aide pour limiter ou arrêter leur consommation d'alcool.
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