Simple et polie : c'est la phrase fétiche des psys pour clouer le bec d'une personne têtue

Les personnes têtues sont partout : au travail, dans notre cercle d'amis ou même dans notre propre famille. Ce sont celles qui s'accrochent bec et ongles à leur point de vue, peu importe les arguments de leur interlocuteur. Face à une personne obstinée, on a souvent l'impression de frapper un mur, ou de se retrouver pris au piège dans un débat qui n'aura jamais de vainqueur. La tentation est forte de vouloir à tout prix "clouer le bec" à l'autre, de prouver son infaillibilité et de mettre un point final à la discussion. Pourtant, si le premier réflexe est souvent l'agacement ou la confrontation, les psychologues et les experts en communication sont formels : l'attaque frontale n'est jamais la solution et garantit une défaite pour les deux personnes. Pour percer la carapace de l'autre, il faut changer de stratégie et prononcer une phrase simple, sur un ton calme et posé en essayant de maintenir un contact visuel avec la personne. 

C'est ce que le psychologue Marshall B. Rosenberg appelle la Communication Non Violente : une technique de communication très efficace pour gérer une personne têtue ou qui monopolise la parole. Selon lui, une phrase toute simple change la dynamique de l'échange. En effet, une personne têtue se concentre souvent sur la répétition de son point de vue ou sur la victoire dans le débat, pas sur l'avancement d'un objectif commun. En prononçant cette phrase, vous ne contestez pas l'opinion de la personne, mais vous contestez la pertinence de son discours. Vous la forcez à s'extraire de son argument pour réfléchir au but de toute cette discussion. S'il n'y a pas de but, l'argument s'effondre.

Face à une personne bornée, les experts de la communication suggèrent d'utiliser la phrase : "Où voulez-vous en venir exactement ?". Si la personne têtue n'a pas de point final clair (par exemple, si elle argumente juste pour avoir raison), cette question la met dans une situation difficile. Elle est obligée de faire une pause pour articuler son objectif. Ce moment de réflexion brise le flux de son monologue et si elle n'arrive pas à répondre, elle se retrouve sans voix. Surtout, cette phrase est assertive (elle prend position pour mettre fin au cycle de la discussion), mais elle est neutre et n'utilise pas de langage émotionnel ou insultant. Si la personne têtue cherchait à provoquer une réaction émotionnelle pour justifier sa position, vous lui retirez cette possibilité. Elle ne peut pas vous accuser d'être agressif, car vous posez une simple question factuelle sur le déroulement de la conversation.

Après avoir posé la question, marquez un silence et attendez la réponse. Ne vous lancez pas immédiatement dans un nouvel argument. Laissez la pression de la justification retomber sur la personne têtue. En somme, cette phrase est une limite claire : elle indique que vous n'êtes prêt à continuer à écouter que si la conversation a une direction constructive.