Fini les pensées négatives : cette méthode ultra simple bascule le cerveau en mode positif

Selon le psychologue Rick Hanson, l'objectif est de créer un lien entre le souvenir douloureux et la nouvelle ressource positive qui devient une sorte d'antidote.

Fini les pensées négatives : cette méthode ultra simple bascule le cerveau en mode positif
© 123rf-f8studio

A l'origine, notre cerveau n'a pas été conçu pour être joyeux et optimiste, mais d'abord pour la survie. Dans l'histoire de l'humanité, il était vital de remarquer les mauvaises nouvelles (le bruit dans les buissons, le fruit empoisonné, la personne méfiante) que les bonnes (un beau coucher de soleil, une récolte abondante). Ceux qui ignoraient les dangers potentiels étaient moins susceptibles de survivre que ceux qui étaient hyper-vigilants (négatifs, anticipant le pire). Notre cerveau accorde donc plus de poids, d'attention et de mémoire aux expériences et informations négatives qu'aux positives. Mais on peut changer cela.

Avoir tendance à être négatif ou à anticiper le pire est, en grande partie, un mécanisme de protection archaïque qui continue de fonctionner fort dans un monde moderne où les menaces physiques directes sont moins fréquentes. Ce n'est pas un défaut, mais un biais cognitif (une erreur de jugement systématique) qui a été utile pendant des millénaires, mais qui peut devenir contre-productif et nuisible au bien-être aujourd'hui.

Pour "reprogrammer" son cerveau, le psychologue Rick Hanson a mis au point une méthode simple à la portée de tous. Basée sur la neuroplasticité soit la capacité du cerveau à se modifier par l'expérience, la méthode baptisée "HEAL" repose sur 4 étapes : le H (pour "habiter") consiste à trouver une petite expérience agréable (la chaleur du soleil, le bon goût d'un aliment, l'odeur d'une fleur), le E (pour "enrichir") propose de s'attarder dessus consciemment pendant 10 à 20 secondes, le A (pour "absorber") consiste à laisser l'expérience s'infiltrer et s'ancrer dans le corps, de la tête aux pieds. Concrètement, il faut imaginer que cette émotion positive (calme, gratitude, satisfaction) s'infiltre et se diffuse en vous. Enfin, le L (pour "lier") consiste à superposer cette sensation positive à un souvenir douloureux, une préoccupation, une anxiété ou une critique pour l'apaiser, tel un baume réconfortant.

Méthode HEAL © Journal des Femmes Santé

L'objectif est de créer un lien entre le souvenir douloureux et la nouvelle ressource positive qui devient une sorte d'antidote qui diminue la charge émotionnelle du négatif. Cette pratique répétée, en faisant intentionnellement durer et intensifier le positif, permet de créer et de renforcer de nouveaux circuits neuronaux de bien-être, de résilience et de calme, musclant ainsi le cerveau pour le bonheur.

"J'ai commencé à pratiquer cela moi-même il y a quelques années, confie le Dr Michael Hunter, oncologue sur le site Medium. Chaque soir, avant de me coucher, je prends un moment pour me remémorer un bon souvenir de la journée (un sourire, une promenade, la rémission d'un patient), je l'enrichis, je l'absorbe et j'imagine qu'elle devient une partie de moi. Cela a-t-il résolu tous les problèmes ? Bien sûr que non. Mais je me couche plus léger. Je me réveille plus sereinement. Les journées difficiles me paraissent moins insurmontables. J'ai appris que le cerveau n'est pas un simple observateur de la vie. Il y participe activement. Il est façonné par ce à quoi nous prêtons attention, instant après instant."