Voici comment reconnaître une personne qui nous fait culpabiliser, il y a 2 signaux précis

Nous avons tous déjà ressenti de la culpabilité. Si ce sentiment nous est désagréable, il a pourtant un rôle dans la façon dont nous nous comportons en société. La culpabilité apprend à l'enfant à se sentir mal lorsqu'il a fait quelque chose de mauvais et qu'il a nui à autrui. "Les enfants peuvent avoir un côté un peu "sadique" car leur sensibilité et leur empathie ne sont pas encore développées. L'arrivée de ce sentiment permet de ne pas dépasser certaines limites qui ne sont pas morales" nous explique la psychologue Laurie Hawkes. L'enseignement de la culpabilité est une "influence civilisatrice" dont les parents sont responsables. "Après, les enseignants prennent souvent la relève." C'est pour cela qu'à l'intérieur de nous, existent un parent et un enfant. L'enfant interne se sent coupable parce que le parent interne lui fait des reproches. 

"Il existe des personnes qui ne sont pas accessibles à la culpabilité, comme les psychopathes, mais heureusement, la plupart d'entre nous le sont" poursuit la psychologue clinicienne. Certaines personnes sont aussi plus sujettes à la culpabilisation que d'autres. Il existe un profil de prédilection que l'on appelle en psychologie la "personnalité empathique". "C'est quelqu'un qui est très enclin à faire plaisir à autrui, qui est très affectif, qui a besoin d'être aimé et qui a souvent un petit sentiment d'infériorité." Ces personnes sont plus sujettes à être dans l'analyse correctionnelle et cela peut avoir des conséquences. Si une personne empathique se retrouve en couple avec quelqu'un de très autocentré par exemple, la culpabilité est vite arrivé. "Et évidemment, une personne manipulatrice en couple avec une personnalité empathique peut utiliser la culpabilisation pour obtenir ce qu'elle veut, sans aucune empathie pour l'autre" nous avertit Laurie Hawkes. 

Pour démasquer quelqu'un qui veut nous culpabliser, il faut être attentif à certains signaux. Deux précisément :  

► Un signal interne : il représente la manière dont nous nous sentons auprès de la personne que l'on soupçonne de vouloir nous culpabiliser. On peut alors se demander, "est-ce que je me sens coupable lorsque je suis avec lui/elle ?"

► Un signal externe ; à repérer lorsque l'on observe le comportement de la personne que l'on a en face de soi. On peut alors se questionner, "est-ce qu'il/elle me fait beaucoup de reproches ? Est-ce qu'il/elle me fait plus de reproches à moi qu'aux autres ?"

Si vous répondez "oui" à ces questions, vous êtes très probablement face à une personne culpabilisante. Vous pouvez analyser ces signaux et les comparer à l'analyse rationnelle que vous avez de vous-même afin de vous détacher des paroles et attitudes de cette personne et de vous protéger. "Ce n'est pas facile de prendre cette position mais si on y arrive, on peut analyser l'autre et s'analyser soi" ajoute la psychologue. Il est aussi possible de demander conseil à des amis de confiance, de préférence des personnes très empathiques, en leur demandant par exemple, "untel m'a dit que je ne m'occupe pas assez de lui, est-ce que tu l'as aussi remarqué ?" Il est possible de ne plus se réfugier dans la culpabilité, mais c'est un parcours qui s'apprend. Pour cela il faut prendre conscience de nos automatismes. "La psychothérapie peut aider, tout comme l'entourage et les amis" conclut notre interlocutrice.