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AVC : les personnes qui vivent avec ce sentiment deux fois plus à risque

Pire quand on prend de l'âge...

En France, on estime à environ 150 000 par an le nombre de nouveaux cas d'accidents vasculaires cérébraux (AVC). Cela signifie qu'une personne sur 5 sera victime d'un AVC dans sa vie. Il est provoqué le plus souvent par l'obturation d'un vaisseau sanguin à l'intérieur du cerveau entrainant une hémorragie et se manifeste par une faiblesse musculaire ou paralysie d'un côté du corps (bras, visage et/ou jambe), une déformation de la bouche, des troubles du langage, une perte de la vision d'un œil ou d'une partie du champ visuel. Selon une nouvelle étude menée par des chercheurs de l'Université d'Harvard aux Etats-Unis, le risque d'AVC serait directement lié à la qualité de vie, et plus particulièrement à un état qui touche de nombreuses personnes.

Les chercheurs sont partis d'une étude menée sur la santé et la retraite par l'Université du Michigan au début des années 2000 portant sur plus de 12 000 personnes âgées de 50 et plus, n'ayant jamais subi d'accident vasculaire cérébral. Quatre ans plus tard, 8 936 personnes restées dans l'étude ont une nouvelle fois accepté de livrer de nouvelles données aux chercheurs. Certains facteurs ont été contrôlés tels que des symptômes dépressifs, l'isolement social et la solitude. Les sujets ont ensuite été classés en plusieurs groupes selon leur "score de solitude".

D'après les résultats publiés dans la revue eClinicalMedicine, des scores plus elévés de solitude au départ de l'étude étaient associés à un risque supérieur d'AVC. Pire encore, les personnes présentant une solitude constamment élevée au fil du temps (par rapport à une solitude constamment faible) présentaient un risque significativement plus élevé de 56% d'accident vasculaire cérébrale. "La solitude est de plus en plus considérée comme un problème majeur de santé publique. Nos résultats illustrent encore mieux pourquoi c'est le cas", a déclaré Yenee Soh, autrice principale de l'étude.

Les scientifiques ajoutent que les personnes ayant connu une solitude ponctuelle n'avaient pas de risque accru d'AVC, ce qui suggère que l'impact de la solitude se produit sur le long terme. "Des élévations répétées de la solitude peuvent aider à identifier les personnes qui souffrent de solitude chronique et qui présentent donc un risque plus élevé d'accident vasculaire cérébral. Si nous ne parvenons pas à traiter leur sentiment de solitude, à l'échelle micro et macro, cela pourrait avoir de graves conséquences sur la santé" a estimé Yenee Soh. Quelques idées pour rompre la solitude et préserver sa santé ?

Rejoindre des clubs ou des groupes associatifs, prendre des cours (de cuisine, de musique...), faire du bénévolat, utiliser les réseaux sociaux, sortir de chez soi (aller au parc, à la bibliothèque...), parler avec ses voisins, adopter un animal de compagnie, prendre soin de soi (faire du sport en salle, aller au cinéma...). Créer des liens demande du temps. Il ne faut pas se décourager si les choses ne se passent pas comme prévu immédiatement mais continuer à se montrer ouvert.