Vous aussi, Noël vous déprime ? La bonne idée de cette psy va vous redonner du baume au coeur
Fini la nostalgie des fêtes ! Notre psychologue décrypte l'origine de ce mal-être et donne sa solution.
Sapin, chants, cadeaux, repas de famille... Certains attendent avec impatience la période des fêtes de Noël alors que d'autres ne veulent pas en entendre parler. Pour cause, les fêtes de fin d'année impactent le moral.
Un marqueur du temps qui passe
Si Noël est un bon moment à passer pour la grande majorité d'entre nous, c'est aussi un marqueur du temps qui passe. Le temps qui s'égrène nous éloigne, chaque année un peu plus, de l'enfance et de l'innocence. "Les réunions familiales de fin d'année nous rappellent aussi que certains membres de notre famille ne sont plus là, qu'il y a des chaises vides… Autant de détails qui nous ramènent à notre finitude, au fait que rien ne sera plus jamais comme avant, suscitant tristesse et nostalgie", pose d'emblée Johanna Rozenblum, psychologue clinicienne.
On replonge dans une ambiance familiale inconfortable
On passe Noël en famille parce que socialement, c'est ainsi que ça doit se passer alors qu'on n'en a pas forcément envie et que ce n'est pas toujours un bon moment. "Parfois, il arrive que l'on replonge malgré soi dans une ambiance familiale antérieure : on redevient l'enfant de ses parents, la petite sœur, le petit frère, le bébé de la famille…Cela nous remet dans une position inconfortable, nous rappelle des moments de la vie qui n'ont pas forcément été très heureux", décrit la psychologue clinicienne. La fête de Noël est alors perçue comme une obligation familiale, un événement de l'année qui replonge dans le temps et dans son histoire et non comme un événement joyeux à l'instant T. Ces réunions familiales peuvent également raviver la douleur d'un événement qui a modifié l'équilibre familial (décès, divorce, dispute).
Une fausse image de Noël qui culpabilise
Les médias véhiculent une image fantasmée de Noël où les familles apparaissent heureuses et unies. Elles évoluent dans la joie et la bonne humeur, plus soudées que jamais. Or, il ne s'agit là que de mises en scène. "Dans la vraie vie, la famille parfaite n'existe pas et il est très rare que les fêtes de Noël correspondent à cet idéal que l'on peut voir dans les films. Les conflits familiaux, les difficultés financières qui empêchent de célébrer Noël dans l'opulence sont plus souvent la norme", argue notre interlocutrice.
"Il est très rare que les fêtes de Noël correspondent à l'idéal que l'on voit dans les films"
Certaines personnes sont solitaires et vivent très mal l'injonction à sociabiliser pendant les fêtes. Dans d'autres cas, c'est la solitude qui rend les fêtes de fin d'année insupportables. Là où la plupart des gens participent à une grande réunion de famille, on se retrouve isolé.
Prendre l'initiative de créer son propre Noël
Les fêtes de fin d'année sont l'occasion de faire le bilan de l'année écoulée et des projets à venir. Une remise en question qui peut se révéler particulièrement douloureuse pour les personnes souffrant d'une faible estime de soi, notamment en ce qu'elle nous ramène à nos propres échecs et désillusions. Résultat, les objectifs semblent d'autant plus inatteignables et nous rappellent que l'on n'est pas à la hauteur. Pour ne plus tomber dans cette déprime passagère, il revient à chacun de chercher à comprendre pourquoi cette histoire pèse et refait surface lors de cet événement de famille. "Il est essentiel d'apprendre à laisser dans le passé des moments qui se sont révélés difficiles afin de recréer une nouvelle façon de fonctionner aujourd'hui. On peut aussi prendre l'initiative de créer son propre Noël, celui qui nous ressemble davantage, avec des personnes que l'on a réellement envie d'inviter et en imposant ses règles à soi pour ne pas subir la situation", affirme Johanna Rozenblum. Dans tous les cas, il est primordial de se débarrasser de la culpabilité : on a le droit de ne pas aimer Noël et le Nouvel An et de ne pas avoir envie de se forcer à discuter avec des personnes que l'on n'apprécie pas.