Les remèdes des lecteurs contre le psoriasis
Cette maladie de peau est très invalidante, tant sur le plan physique que psychologique. Les lecteurs témoignent de leur difficulté à la gérer au quotidien et du peu de traitements efficaces disponibles actuellement.
Touchant plus de trois millions de Français, le psoriasis reste une pathologie bénigne. Néanmoins, son impact dans la vie quotidienne est loin d'être négligeable. Inesthétique, le psoriasis provoque un renouvellement accéléré de la peau, à un même endroit du corps.
Ainsi, la plupart de vos témoignages vont dans ce sens et montrent à quel point l'impact psychologique de cette maladie sans gravité est important :
Véronique : "Les crises ont culminé à l'âge de 9 ans. Les shampoings au goudron me donnaient des cheveux gras et les maîtresses et femmes de services à l'école me traitaient un peu comme une lépreuse."
Pierre : "J'en ai depuis 1990. Je survis avec des poussées plus ou moins douloureuses et en ne pensant plus au regard souvent dégoûté des autres."
Le plus souvent localisées sur le cuir chevelu, les ongles, les coudes et tout autre pli du corps, ces lésions peuvent atteindre, dans les formes les plus sévères, plus de 10% du corps !
Pour Priscille, de son propre aveu, c'est l'enfer puisqu'elle en a "derrière les oreilles, dans le dos, surtout les hanches, les fesses, les cuisses (côtés et derrière), les jambes (devant, derrière et côtés), aux ongles des pieds et des mains, sous les seins, sur un mamelon, sur les côtés du buste, au nombril, aux plis du ventre (je suis en surpoids), aux plis des entrejambes, aux coudes et pour finir sur le haut des bras (les 2) !"
Véronique : "J'avais des croûtes sur la tête, derrière les oreilles, à l'aine, sur les coudes et les genoux et sous les ongles (le docteur a dû m'arracher l'ongle du majeur droit qui avait complètement pourri)."
Des traitements inégaux
Pour ce qui est des traitements, c'est là que le bât blesse puisqu'il semblerait très difficile de trouver des solutions efficaces capables d'éradiquer pour de bons ces plaques disgracieuses qui empoisonnent la vie. Néanmoins, certains d'entre vous y sont parvenus et partagent leurs secrets.
Josianne : "J'ai découvert le savon à l'huile de cade. Pour ceux qui ne connaissent pas, le cade est un arbre, un genévrier qui pousse dans le sud de la France. On en prélève son huile pour ses vertus réparatrices, antiseptiques et cicatrisantes.
Pour ma part il s'est avéré très efficace. J'effectuais mes shampooings avec ainsi que mon hygiène corporelle et au bout d'un mois, déjà, un résultat surprenant ! Presque plus de marques ! J'ai complété par la suite ce "traitement" avec de l'huile de nigelle qui est elle aussi antiseptique et cicatrisante et cela a accéléré ma "guérison"."
Jean : "Pas de remède miracle : traitements à base de cortisone (prescrit par dermatologue) au départ qui m'ont complètement "desquamé" les mains. Horrifié, j'ai arrêté rapidement (déjà que la composition ne me plaisait pas trop... ). Quelle erreur ! Là, ça a été le calvaire, de pire en pire, jusqu'au retour au traitement, que j'ai suivi un bon moment.
Ce traitement m'a permis au moins de stopper la progression et surtout de calmer la douleur, qui était constante. Le reste a été : vacances et repos (!), sport et activités diverses (se dépenser et s'aérer l'esprit quoi), traitement de fond homéopathique ("placebo" pour certains, chacun son jugement : personnellement j'y crois). Ayant la peau très sèche, en hiver j'hydrate mes mains avec de la "crème grasse", de marques bien connues. De plus, j'utilise le savon d'alep pour me laver : même sans traitement, ça me faisait du bien (ça ne l'avait pas endigué pour autant, mais c'était bénéfique)."
Priscille : "Aucune astuce car tout ce que j'ai entrepris n'a pas ou peu fonctionné : crèmes, pommades, lotions, goudrons, l'homépathie, soriatane fortement déconseillé, effets secondaires importants, méthotrexate (attention au foie !) et j'en passe..."
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