L'autisme bientôt détecté par prise de sang ?
Des chercheurs américains ont élaboré un algorithme capable d'identifier si une personne est autiste à partir d'un prélèvement sanguin.
Dépister les troubles du spectre autistique (TSA) grâce à une prise de sang. C'est ce qu'ont réussi des chercheurs américains grâce à un algorithme mathématique, qui est capable de traiter la combinaison de plusieurs molécules impliquées dans la maladie, selon une étude menée par l'Institut polytechnique Rensselaer (New York) et publiée dans la revue Plos One.
Les scientifiques ont établi cet algorithme à partir des données qu'ont fourni les échantillons sanguins de 149 enfants dont 83 présentant un TSA. Ils ont alors analysé les phénomènes biologiques et observé notamment les interactions des molécules entre elles et leur action sur la cellule. Dans les faits, cet algorithme scanne 24 molécules sanguines. A partir de cela, il indique si la personne souffre d'autisme et à quel degré. Selon les chercheurs, cela est fiable dans près de 97% des cas.
En France, 650 000 personnes dont 250 000 enfants sont atteints de troubles du spectre de l'autisme. L'autisme est un trouble du développement de l'enfant qui affecte les fonctions cérébrales. En général, cette maladie est détectée suite à l'apparition de troubles de la communication et du comportement, mais aussi de perturbations des relations sociales. Ces symptômes varient d'un enfant à l'autre, mais aussi chez un même enfant au cours du temps. Le problème est que le diagnostic est posé en moyenne vers l'âge de 4 ans. Selon la Haute Autorité de Santé, il serait en effet préférable qu'il soit posé avant les 3 ans de l'enfant afin d'instaurer le plus tôt possible une prise en charge adaptée. Cette récente étude ouvre ainsi la voie à un dépistage plus précoce de la maladie.