Parkinson reconnue comme maladie professionnelle des agriculteurs
Les pesticides que manipulent les agriculteurs les rendent malades. C'est désormais prouvé pour la maladie de Parkinson et le carcinome du nasopharynx. Une victoire pour les associations de malades.
Le ministre de l'Agriculture Bruno Lemaire avait été interpellé lors du dernier salon de l'agriculture par des victimes des pesticides. Elles ont été entendues puisque le tableau des maladies professionnelles en agriculture vient d'être révisé et publié au Journal officiel le 6 mai, ajoutant la maladie de Parkinson et le carcinome du nasopharynx.
Depuis de nombreuses années, la reconnaissance de la maladie de Parkinson comme maladie professionnelle était attendue. Des études américaines datant du milieu des années 90 avaient déjà prouvé l'augmentation des malades chez les populations travaillant dans l'agriculture. C'est désormais également le cas en France.
Le décret publié n'engage pas uniquement les pesticides dans les expositions qui peuvent être prises en compte pour la reconnaissance de la maladie. La définition implique tous "les produits à usages agricoles et les produits destinés à l'entretien des espaces verts (phytosanitaires ou phytopharmaceutiques), les biocides et les antiparasitaires vétérinaires".
Le délai de prise en charge est conditionné par une durée d'exposition de dix ans minimum (manipulation, emploi, contact ou inhalation des produits, des cultures, des animaux ou de l'entretien des machines liées aux produits).
Pour en savoir plus, consultez le site de l'association phyto-victimes.