L'obésité serait un facteur de risque de la maladie d'Alzheimer
Des chercheurs de l'Inserm et de l'Université Nord de France viennent de démontrer une relation entre obésité et maladie d'Alzheimer. Leurs résultats sont publiés dans la revue médicale Diabètes.
Les obèses aurait-ils plus de risque de développer des symptômes liés à la maladie d'Alzheimer ? En tout cas, chez la souris sur laquelle des études viennent d'être menées, c'est bien démontré. Ces travaux d'une équipe de scientifiques Inserm/Université Lille 2/Université Lille Nord de France renforcent ainsi le lien entre anomalies métaboliques et développement de démences. Pour parvenir à ce résultat, les chercheurs ont utilisé de jeunes souris transgéniques qui développent progressivement avec l'âge une neurodégenerescence liée à la protéine Tau. Au bout de seulement 5 mois de régime riche en graisse, les souris devenues obèses avaient développé une pathologie aggravée, tant du point de vue de la mémoire que des modifications de la protéine Tau. "Ces résultats sont importants car ils nous permettent de confirmer le rôle délétère de l'obésité sur les maladies neurodégénératives. Nos travaux actuels et futurs vont mesurer l'impact des protéines Tau sur les fonctions métaboliques, et nous permettront, à terme, de mieux traiter les importants facteurs de risques cardiovasculaires induits par l'obésité, comme l'hypertension, le diabète, l'hypercholestérolémie", a confié l'un des auteurs de l'étude, David Blum (chargé de recherche à l'Inserm), à la Fondation Coeur et Artères, qui soutient ce programme de recherche.
Touchant plus de 860 000 personnes en France, la maladie d'Alzheimer et les maladies apparentées représentent la première cause de perte des fonctions intellectuelles liée à l'âge.