Consultations médicales : deux nouveaux tarifs à partir du 1er novembre
Des revalorisations tarifaires entrent en vigueur au 1er novembre 2017. Deux niveaux de consultations dits "complexes" et "très complexes" sont concernés chez les généralistes et les spécialistes.
Conformément à l'accord conclu il y a plus d'un an entre l'Assurance Maladie et les syndicats de médecins libéraux, deux nouveaux tarifs de consultation (chez les médecins généralistes ou spécialistes) entrent en vigueur au 1er novembre 2017. Recouvrant 35 motifs, cette hausse concerne les actes dits "complexes" ou "très complexes". Ces tarifs sont destinés à prendre en compte la complexité de certaines situations médicales et à valoriser le temps plus important que les médecins doivent y consacrer.
Premier niveau de hausse : les consultations "complexes"
La première revalorisation, à hauteur de 46 euros, concerne les consultations "complexes". Les pathologies qui nécessitent un temps plus important de visite chez le généraliste sont touchées par cette hausse : prise en charge d'une scoliose, diabète gestationnel, première consultation de contraception ou de prévention des maladies sexuellement transmissibles chez les jeunes filles de 15 à 18 ans, les trois consultations obligatoires du nourrisson, sclérose en plaque, épilepsie...
Deuxième niveau de hausse : les consultations "très complexes"
Le deuxième palier de revalorisation, à 60 euros, inclue les consultations très importantes. Première prise en charge d'un patient atteint d'un cancer, d'une maladie neurologique grave (Alzheimer, Parkinson...), patient atteint du VIH, consultation en cas de malformation congénitale du nouveau-né ou du suivi d'un grand prématuré, consultation de synthèse pour un patient présentant une insuffisance rénale chronique...
Le tiers payant pour les affections longue durée
Ces revalorisation sont sans incidence financière pour les patients disposant d'une mutuelle : ces derniers bénéficient toujours des règles habituelles de remboursement, à savoir 70% pour la part prise en charge par l'assurance maladie obligatoire et 30% pour la part prise en charge par l'assurance maladie complémentaire.
Par ailleurs, la majorité de ces consultations (deux tiers), qui concerne des régimes d'affections longue durée (ALD), reste prise en charge à 100 % par la Sécurité Sociale et bénéficie du tiers payant (dispense d'avance de frais). Pour les patients non touchés par une ALD, il faudra en revanche avancer les frais.
Enfin, certaines consultations à "fort enjeu de santé de publique", comme les trois consultations obligatoires de suivi du nourrisson, la première consultation pour la contraception et la prévention des infections sexuellement transmissibles chez les jeunes filles de 15 à 18 ans sont également prises en charge à 100%.