Plus d'un Français sur dix angoissé à l'idée d'être malade
13 % des français seraient hypocondriaques, c'est-à-dire qu'ils auraient peur d'être malade, en l'absence de tout symptôme.
Malades à l'idée d'être malades. Selon une étude Ifop / Capital Image dévoilée aujourd'hui, 13 % des Français seraient angoissés à l'idée d'être malade, en l'absence de tout symptôme. Et d'après l'étude, leur peur serait en grande partie liée aux informations reçues à travers les médias et les sites Internet. La conséquence pour ces 13 % de Français, c'est qu'ils passent beaucoup de temps à chercher des informations sur Internet (74 % d'entre eux), sur les blogs et forums (58 %) ou plus classiquement dans les livres et revues (47 %). En réalité, l'étude montre que les médias sont des accélérateurs de cette anxiété. En effet, pour 64 % d'entre eux, la recherche d'informations a tendance à augmenter leurs peurs.
Comportements ambivalents. 59 % des personnes interrogées dans l'étude consultent un médecin pour tenter de dissiper leurs inquiétudes. 44 % vont même en consulter plusieurs afin d'être pleinement rassurés. Reste que 61 % préfèrent solliciter leurs proches et que 56 % tentent de ne plus y penser. Deux attitudes semblent donc coexister : d'un côté les personnes qui consultent et recherchent des informations en masse, de l'autre, celles qui sont dans une attitude de contournement de leur angoisse. D'ailleurs, paradoxe intéressant, les personnes plus inquiètes pour leur santé sont aussi celles qui évitent les examens et tests de dépistage médicaux. Les personnes qui ont peur d'avoir une maladie en l'absence de tout symptôme sont 1/3 plus nombreuses à fuir les examens que l'ensemble de la population. Par exemple, 19% craignent les tests de dépistage du cancer (vs 13% des Français) et 14% évitent la mammographie (vs 5% des Français).
Des malades imaginaires ? L'hypocondrie se définit comme une préoccupation excessive de son état de santé avec la crainte permanente, voire obsédante d'être malade. "Il s'agit d'une attention exagérée portée à sa santé qui fait qu'à n'importe quel symptôme même banal, on se croit atteint d'une maladie grave de sorte que la vie s'en trouve perturbée", confirme la psychologue Michèle Declerk.